Lé8endaire Ro8er !!!!!!!!
L'homme aux 19 Majeurs (putain, 19 !!!) a donc réussi son pari et remet tout le monde d'accord. Mais alors vraiment tout le monde. En zappant la saison sur terre battue, le Bâlois a eu de nouveau fin nez. Au contraire des Nadal, Djokovic, Murray et autre Wawrinka, il est arrivé frais comme une rose à Londres et s'adjuge son tournoi fétiche en n'ayant pas perdu le moindre set. "Le record en pantoufles", comme l'a écrit l'excellent Mathieu Aeschmann. Un retour en force qui n'est pas sans rappeler celui de Rafael Nadal à Roland Garros. Le tennis est revenu 10 ans en arrière et on n'a pas fini de s'en réjouir !
Je ne reviendrai pas trop longtemps sur cette finale, qui n'en fut pas vraiment une. La faute à une vilaine ampoule qui a pourri le match d'un Marin Cilic en pleurs, on le comprend. Les émotions et les beaux échanges ne furent pas légions, mais l'histoire ne retiendra que l'essentiel : notre Rodgeur national soulève cette coupe pour la huitième fois de sa carrière, le tout après une disette de cinq ans. Cinq longues années où le commun des mortels n'y aurait plus cru, ruminant les occasions gâchées, notamment lors des deux défaites face à Djokobite. Mais voilà, Federer n'est pas fait de ce bois-là et il n'a jamais cessé de se battre, de bosser, de cravacher avec Lüthi, Edberg puis Ljubicic, de transpirer avec Paganini et de croire en sa bonne étoile avec ses proches et sa famille. Le résultat est aujourd'hui somptueux, grandiose, majestueux, immensément divin !
Fidèle lecteur que tu es, tu te rappelles certainement qu'à l'occasion des 10 ans de ce blog en août 2016, j'écrivais en guise de conclusion "Pas sûr que les 10 prochaines années nous offrent autant d'émotions...", et bien je me suis magistralement planté. 11 mois plus tard, trois des quatre levées du Grand Chelem sont dans l'escarcelle d'un compatriote : Wawrinka à l'US Open et Federer à l'Open d'Australie et à Wimbledon, fabuleux ! Fabuleux aussi de constater que le Rhénan est en passe de réaliser l'une des plus belles saisons de sa vie du haut de ses 35 ans, avec déjà cinq titres au compteur et seulement deux défaites... Je rêvais, je rêve et je rêverai.
Alors avant de penser à la tournée américaine et au prochain Majeur, avant de penser à cette fameuse place de numéro 1 mondial qui fait – à raison – fantasmer les foules, il convient juste de profiter de ces moments de grâce, de joie et de plénitude. Le plus grand tennisman de tous les temps, pardon, le plus grand SPORTIF de tous les temps vient de renforcer encore son mythe, son aura, sa stature. Aujourd'hui on est tout simplement heureux d'être suisses, fans de tennis et surtout fans de Roger Federer, l'icône ultime, le génie unique, la légende éternelle, la huitième merveille du monde. Inégalé et inégalable.