20.3.17

Comme à la belle époque !

Amazing arsehole (cf Stan) !!!! Du haut de ses 35 ans, notre Rodgeur national a donc conquis son 90ème titre sur le circuit à Indian Wells. Oui, son 90ème titre et son 25ème Masters 1000 et, le plus incroyable dans tout ça, c'est que ce sacre n'a semblé être qu'une formalité, telle une lettre à la poste, un shot de Jäger au bout d’un bar, un match sur Tinder ou une tape sur le cul d’une serveuse. Putain la facilité du Maître, incroyable !

Comme à la belle époque, le Bâlois a remporté ce tournoi sans perdre le moindre set, en jouant sur une jambe (ou presque) et en ayant passé... 5 petites heures sur le court. La finale a d'ailleurs étrangement ressemblé aux finales d'il y a dix ans lorsqu'il martyrisait les pauvres Hewitt, Roddick ou autre Agassi et qu'on ne doutait pas une seconde de l'issue de ces rencontres : face à Stanimal, l'homme aux 18 Majeurs n'a eu qu'à accélérer un poil en fin de set pour conclure à chaque fois à sa première occasion. Easy, facile, tranquille... 

Je ne reproche bien évidemment rien à Stan, mais j’ai quand même pas trop compris les larmes du gamin, lui qui n'a jamais été dans son match et qui n'a pas vraiment de regrets à avoir dans ce derby. A part le challenge qu’il oublie de réclamer en fin de premier set ! J’étais franc fou pour lui, comme s’il avait voulu faire le Vaudois de base. Bref, pas grand-chose à dire sur cette finale moyenne, mis à part que les juges de ligne étaient complètement à la rue, que le réalisateur nous a offert exclusivement, mais alors exclusivement des plans de merde, que le soleil semblait gêner autant les spectateurs que les joueurs, et qu'au final l'ambiance fut complètement absente dans ce stade rempli aux trois quarts par des indigènes venus pour manger une glace en tongs et en shorts... 

Des bons Ricains comme on les aime, nourris à la junk food et aux boissons trop sucrées, élevés à la viande aux hormones et sapés comme des clients d’un hôtel all inclusive. Même le vieux pote d’Ernesto, j’ai nommé Larry Ellison, était déguisé en Américain moyen dans sa tribune. Bref, hormis deux-trois bimbos retapées sur le comptoir de quelques vieux chirurgiens esthétiques de la côte ouest, ça sentait bon l’Amérique profonde, autant intéressée au tennis que je le suis au baseball. Sur place c’était peut-être autre chose, mais derrière ma télé avec les commentaires de la RTS en cabine, ça ne donnait que peu de rêve, pour ne pas dire aucun...

Tant pis pour les émotions et le spectacle, on gardera de cette dizaine californienne que le Maître a réalisé le doublé Open d'Australie – Indian Wells pour la première fois depuis 2006 (!), qu'il remonte à la 6ème place mondiale, qu'il creuse l'écart à la Race, qu'il devient le plus vieux vainqueur d'un Masters 1000 et qu'il paraît incroyablement affûté. Autant dire que sans Djokobite et Murray, partis soigner leur coude et leur dépression en Europe, le tournoi de Miami nous offre des perspectives alléchantes, avec un Stan qui aura l'honneur d'être tête de série numéro 1, énorme gamin !

D'aucuns s'enflamment même de voir le Maître de retour sur le trône en fin d'année, je leur répondrai de se calmer la moindre et d'attendre la saison sur terre battue. Si Federer est capable de traverser cette période de deux mois avec quelques bons résultats, alors là oui, on pourra se mettre à rêver au plus grand come-back de l'histoire, tous sports confondus ! D'ici là, puisse ce conte de fée se prolonger à Miami avec, on l'espère, deux Suisses de nouveau au taquet, on y croit !

19.3.17

Le conte de fée se prolonge…

Eh bien les amis, on n’a pas fini de s’extasier en cette année de grâce : Indian Wells est rouge et blanc, mange des Läckerli et boit du Chasselas ! Après la demi-finale 100% suisse de Melbourne et le triomphe phénoménal de notre Rodgeur national, les deux légendes du tennis helvétique ont de nouveau rendez-vous pour un moment historique. Pour la deuxième fois après Monte-Carlo en 2014, les hommes aux 21 titres du Grand Chelem croiseront donc le fer dans une finale de Masters 1000 et nous offriront un dimanche soir de rêve, bière à la main et pieds en éventail. Quel que soit le résultat, on aura la banane !

Comme à Melbourne, les Suisses ont bénéficié d’un parcours bien moins compliqué que prévu. Mis à part les retrouvailles face à Rafael Nadal, lequel a pris une rouste que n’aurait pas renié le PSG au Nou Camp, Federer a évité coup sur coup Djokovic et Nishikori, sortis à la surprise générale. Un quart gagné par forfait et une demi-finale «cadeau» face à un Jack Sock aussi solide qu’un club de hockey romand en play-offs. Comme à l'entraînement pour le Maître !

De son côté, Stan The Man a eu comme principal adversaire l’Autrichien Dominic Thiem en quart et a hérité d’un certain Pablo Carreno-Busta en demi-finale (tu connais ? moi pas !) en lieu et place d’Andy Murray, numéro 1 mondial en difficultés et d’ores et déjà forfait pour Key Biscayne. Autant dire que le Vaudois n’a pas laissé passer l’occasion d’atteindre une quatrième finale de Masters 1000, la première sur dur.

Cette année pleine de (magnifiques) surprises se poursuit et il est désormais évident que les deux immenses dominateurs du circuit paient au prix fort leurs dernières saisons de malade. Comble de tout ça, les numéros 1 et 2 mondiaux souffrent du même mal, une blessure au coude, et pourraient ainsi offrir la tête de série numéro 1 à Stanimal au Masters 1000 de Miami, ce qui serait là aussi une première dans sa carrière.

Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes pour le tennis helvétique, merci pour lui. Plus que jamais, qu’on profite de ces moments uniques et qu’on n’oublie pas de se dire que tout ceci est complètement exceptionnel, irrationnel et improbable pour un petit pays comme le nôtre. Que le meilleur gagne et que l'hymne suisse résonne haut et fort dans le désert californien !!