24.5.16

En trois jours, Stan a fait taire les aigris !

Big up gamin ! En l’espace de 72 heures et deux performances de choix, le Vaudois a rassuré son petit monde et glané deux victoires respectivement très symbolique et très importante. Tout d’abord en remportant son tout premier titre en Suisse et pas n’importe lequel : «mon» magnifique Geneva Open dans l’écrin paradisiaque du Parc des Eaux-Vives, lequel est situé dans la plus belle ville du monde ! Quoi ? J’exagère tu trouves ?

Plus sérieusement, ce premier titre à la maison, on ne peut pas dire qu’il l’a gagné au rabais car le numéro 4 mondial s’est coltiné un certain Marin Cilic en finale, un client qui n’était pas là pour faire de la figuration et qui lui a mené la vie dure. Au final une victoire en deux sets au terme d’un tie-break irrespirable, remporté 13-11 par Stanimal ! Au passage, saluons la belle série du double vainqueur en Grand Chelem qui a gagné samedi sa… 10ème finale d’affilée sur le circuit. Une stat qui en dit long sur le mental que s’est forgé Wawrinka depuis janvier 2014 et son triomphe en Australie. 

Un autre gaillard qui n’était pas là pour faire de la figuration, c’est bien sûr Lukas Rosol, le cadeau empoisonné que lui a réservé le tirage au sort pour ce premier tour à Roland Garros. Un premier tour qui avait tout de la peau de banane : un match retardé par la pluie, un Central aux trois quarts vide pour accueillir le champion en titre (ce qui est tout sauf une surprise, j’y reviendrai…), une météo digne d’un mois d’octobre et, en face, un joueur qui frappe comme une mule et qui n’avait rien, mais alors strictement rien à perdre. Tout le contraire de Stan… 

Et pour ce match aussi chiant à aborder qu’un meeting avec son patron un lundi à 7h du mat’, le joueur du TC Stade-Lausanne a dû sortir son bleu de travail, transpirer et trembler. Sa joie lors de la balle de match se passe de commentaires : oui, le tenant du titre est passé tout tout près de la catastrophe XXL. Notamment au début du quatrième set où Stan The Man a dû écarter deux balles de break à 2-2… En gros, après le forfait du Maître, on a évité le pire les amis, et accessoirement on peut continuer à suivre ce Roland Garros avec passion et intérêt… Car autant dire que sans le gamin, et même si j’aime bien Timea et Golubic, ben ça n’aurait vraiment pas été la même quinzaine. Et que j’aurais presque hésité à quitter Paris avec le premier TGV... 

Sinon, ben à peine arrivé sur place, j’ai pu constater que rien n’avait changé à la Porte d’Auteuil : les gradins sont toujours aussi désespérément vides durant la majeure partie de la journée, les spectateurs sont toujours aussi cons, le temps toujours aussi capricieux, le toit toujours aussi absent, Ion Tiriac et sa moustache toujours à la même place et le court Suzanne Lenglen toujours réservé aux joueurs français lors de la première semaine, avant que ceux-ci disparaissent de la circulation tels les bons losers qu’ils sont (et ont toujours été). Bref, rien n’a changé et c’est peut-être pour ça qu’on l’aime tant, notre bon vieux Roland !

Allez, à très vite pour de nouvelles aventures et pour conclure, bravo à Golubic pour sa première victoire en Majeur et dommage, vraiment dommage que l’incroyable Stepanek nest pas allé au bout du rêve face à Murray... Tcheu que cette victoire est poussive et que le jeu de l’Ecossais faisait peine à voir... Djoko et Murray, défenseurs un jour, défenseurs toujours.