8.6.15

Le monde est Stan !!!!!!!

 
«Le monde est Stan», tel est le titre de L’Equipe aujourd’hui ! Oui, le monde est à lui, à lui seul, au gamin de St-Barthélemy qui n’en finit plus de grandir, d’épater, d’impressionner et de nous rendre HEU – REUX !!! Le Vaudois est ce matin sur le toit du monde, tout en haut de la planète tennis, au sommet de son art, sur l’Everest du circuit ATP !!! Putain les mecs, qu’est-ce que c’était beau d’entendre une deuxième fois l’hymne suisse dans ce court Philippe Chatrier ! J’en ai encore des frissons !

Tu te rends compte du truc de dingue qu’on a vécu hier après-midi ? Le junior du TC Stade-Lausanne, celui qu’on espérait voir un jour dans le Top 10, est aujourd’hui détenteur de deux titres du Grand Chelem, DEUX !!! Le tout en ayant battu Nadal et Djokovic en finale, pardon, le tout en ayant balayé Nadal et Djokovic en finale. Les mecs, on vit un rêve éveillé, un fantasme assouvi, une hallucination réelle, quel pied !!! Stanimal, tu es un héros, notre héros ! Franchement, de la part de tous les amoureux de la petite balle jaune, de ceux qui aiment le jeu d’attaque et la prise de risque, de la part de tous les Suisses qui ont vibré au stade, derrière leur poste de télé ou comme nous derrière nos micros, MERCI MERCI MERCI MERCI ET MERCI MON GAMIN !!!!!!

J’écrivais samedi qu’il «faudrait certainement le plus grand Wawrinka de tous les temps pour battre ce Djokovic-là», eh bien ce Wawrinka-là, on l’a eu sous nos yeux en ce dimanche de grâce et de légende. T’as vu les coups de malade qui sortaient de sa raquette ? T’as vu ce revers dextraterrestre ? Même le Serbe ne semblait pas y croire, tant le Vaudois a envoyé du lourd et mérité 1000000 fois sa victoire. Dimanche c’était lui le patron sur le court, c’était lui qui dictait le rythme et il y a une stat qui ne trompe pas : le «bison» – comme on le surnomme depuis cette quinzaine – a réalisé 60 coups gagnants durant cette finale. Soit exactement le double que son adversaire (!), lequel est resté dans son jeu de défense et a globalement déçu. Un Nole qui commence gentiment à devenir maudit à Roland Garros. Au passage on saluera quand même son fair-play dans la défaite et sa belle accolade avec le héros du jour. Ses larmes étaient également touchantes.

Mais revenons à ce chef d’œuvre et à cette fin de match en apothéose… On a vibré comme rarement dans ce quatrième set de taré où Stan The Man a affiché un mental d’acier, tel un tout grand champion. Tel un ovni. Il revenait tout d’abord de 0-3 à 3-3 avant de sauver trois balles de break à 4-3 pour Djoko… La suite tu la connais, 4-4, break du Suisse sur une merveille de revers et un dernier jeu où j’ai perdu au moins 10 ans de vie, avant d’exulter comme un dératé et de sauter dans les bras de Pascal Droz ! Mon Dieu ce que c’était magique !!!

Plus que jamais, Stan est donc l’homme des grands rendez-vous. Deux victoires en autant de finales de Grand Chelem, c’est incroyable pour un joueur qui était classé tête de série numéro 8 lors de ses deux triomphes et qui a, excuse-moi du peu, éliminé à chaque fois les numéros 1 et 2 mondiaux, et avec la manière s’il te plaît ! Avec deux titres en Majeur, il rentre évidemment dans une autre dimension, celle des tout grands. Avant d’entrer dans celle des géants ? Tout, absolument tout est possible avec notre Stan national, qui rentre d’ailleurs aussi dans l’histoire en ayant réussi l’exploit de gagner un Grand Chelem en pyjama...

Allez les amis, quelles émotions ! Quelle joie ! Quel bonheur ! Quelle jouissance XXXL !!! Je crois qu’il faut juste savourer ce titre à pleines dents, à pleines gorgées ! Je m’en vais imiter les Valaisans et fêter toute la nuit, toute la semaine ! Les gars, on est décidément gâtés et il faut profiter de ces heures glorieuses du tennis helvétique. Federer et ses 17 Majeurs, Wawrinka et son Open d’Australie et son Roland Garros, le tout saupoudré d’une victoire en Coupe Davis : elle n’est pas belle la vie ?  

6.6.15

Stanimal, bourreau des Français, s’offre une première finale à Roland !

Yeeeeeeeeeeeeeeees !!! C’est beau !!! C’est fort !!! C’est magique !!! C’est Stanimal !!!!!! Mais oui les amis ! Mais oui gamin ! Notre Stan national est donc en finale de Roland Garros et putain, qu’est-ce que ça fait plaisir !!! Et qu’est-ce que ça fait plaisir de clouer le bec à public d’incultes… J’y reviendrai.

Que dire sur ce match face au Kinder Bueno ? Tout d’abord que le spectacle n’a pas vraiment été au rendez-vous, la faute à une chaleur étouffante et à deux joueurs qui ont évolué sur courant alternatif. Une première manche à sens unique, une deuxième que le Vaudois n’aurait jamais perdre et qu’il a laissé filer, une troisième que le Français n’aurait jamais dû perdre et qu’il a laissé filer, et un quatrième set que Stan The Man a géré en patron, faisant parler sa puissance et son expérience. Au passage, que de balles de break ratées par les deux joueurs… ou plutôt, pour être positif, que de balles de break sauvées par ces deux guerriers ! Et après près de 4 heures de lutte sous un cagnard infernal, c’est de nouveau la lose pour le tennis français et un triomphe pour le tennis helvétique, superbe !

Voilà, ce fut difficile, ce fut parfois poussif mais au final on ne retiendra que la victoire et cette première finale à la Porte d’Auteuil pour le gamin, 17 mois après son exploit à Melbourne. D’ailleurs, en parlant de cet Open d’Australie 2014, il y a quelques similitudes avec le parcours de Roland Garros 2015 : un quart de finale d’anthologie (Djokovic en 2014 / Federer en 2015), une demi-finale compliquée et de qualité moyenne gagnée au mental (Berdych / Tsonga) et une finale que tout le monde le voit perdre, face à un adversaire contre qui il affiche un bilan catastrophique… On espère évidemment la même apothéose ! 

Comme prévu, ce sera donc l’ogre Djokovic qu’il retrouvera en finale. Le Serbe a souffert face à Murray mais a fini par passer au forceps, comme toujours (ou presque). Un Murray héroïque, en transe par moments vendredi soir et qui m’a franchement fait rêver (si si !). Oui, j’ai adoré voir l’Ecossais complètement hystérique lors de sa remontée fantastique dans le troisième set et au début du quatrième, avant qu’un orage vienne gâcher la fête. Le protégé d’Amélie Mauresmo y a cru un moment samedi avant de craquer face à la maîtrise du numéro 1 mondial, très impressionnant. Autant dire qu’il faudra certainement le plus grand Wawrinka de tous les temps pour battre ce Djokovic-là, mais il n’y a aucune raison de ne pas y croire et on sera tous, soit au stade soit derrière sa télé, à 10000000% derrière le gamin !

Enfin, je ne pourrai clore ce post sans railler une nouvelle fois le public le plus bête du monde, celui du court Philippe Chatrier bien sûr. Ce public a été tellement con hier après-midi qu’il a réussi à créer une petite polémique dans le monde du tennis français, Julien Benneteau en tête. Ça fait désormais 27 ans que Roland Garros attend qu’un Tricolore arrive en finale et les mecs nous offrent un Central à moitié vide à l’entame du match… La suite fut pathétique avec une ambiance digne d
’un concert de musique classique et un Stan sifflé après sa victoire. Bref, dans le royaume des cons les Parisiens sont rois...

Allez, on va arrêter de s’énerver et se concentrer sur le dimanche de dingue qui nous attend. C’est la première fois qu’un Suisse romand est en finale à la Porte d’Auteuil, à quelques kilomètres de chez nous. Alors on va profiter de ce moment historique et vibrer sur chaque point, sur chaque frappe ! Allez gamin, toute la Suisse est derrière toi et comme dirait l’autre, aucune citadelle n’est imprenable ! Come on Stanimal !!!!!!!

5.6.15

On y a cru !

Et c’est déjà pas mal messieurs !!! Putain la Timea. Je te le dis en toute honnêteté, avant ce match, en bon Genevois, j’avais bien peur que la petite prenne deux roues sur le Central en guise d’au revoir à Roland Garros. Que nenni, face à une Serena Williams au sommet de la comedia del arte, pathétique par moments tant elle sur-jouait la malade imaginaire, la petite Vaudoise lui est rentrée dans le mou. Preuve de sa confiance et de l’esprit magnifique qui l’aura animée depuis le début de la quinzaine parisienne. Un set à rien et 3-2 dans le deuxième… Là autant te dire que je tiens ma langue comme jamais dans la cabine RTS pour ne pas gueuler ma motive !!! Parce que là vraiment, je me dis «nom de Dieu de bordel de merde, elle va le faire !» Bref, tu connais la suite. Perte du deuxième et une roue dans le troisième. Fin abrupte certes, mais qui ne met rien en cause du formidable séjour parisien de Timea.

Avec son physique de déménageur et ses plots de matrone, Serena ne laisse que peu de place au rêve. Elle l’a encore montré, à l’insu de Timea. On pourrait rogner sur le cirque grotesque de l’Américaine, ses grimaces, ses linges et ses temps morts aussi longs que ceux de Djoko et Nadal cumulés. Mais ce serait s’attarder sur du futile et on commencerait à devenir malpoli à propos de cette toute petite dame, qui symbolise
l’antithèse d’une grande championne. Serena, tu as été lamentable et honteuse hier après-midi. Bref, l’important aujourd’hui est de saluer la performance de Timea. Celle-là même qui voyait sa vie en dehors du tennis en 2013. Celle-là même qui s’est envoyé un stage pourri en hôtellerie avant de revenir à ses premiers amours sur un coup de fil en forme de signe du destin. Tu me connais, j’aurais volontiers parlé d’un caprice de petite pisseuse, mais il faut reconnaître qu’elle a rebondi pour mieux sauter. Alors chapeau bas mademoiselle et surtout un grand bravo ! Merci aussi.

Parce qu’à côté de nos deux Suisses préférés, Timea nous a offert une bonne bouffée d’air. Une immersion joyeuse dans le monde si peu excitant du tennis féminin. Je me suis retrouvé comme à la grande époque de Hingis, quand on était capables de s’envoyer du tennis féminin des heures, excités comme des pucelles face aux exploits de la Saint-Galloise aux dents grandes comme celle de ses animaux préférés.

Timea ressuscitée, c’est le travail d’une équipe.  De ceux qui l’ont soutenue tout d’abord. Ses sponsors par exemple. Quand tu penses qu’à Genève, on n’a pas réussi à trouver de l’argent pour mon club de cœur, ben y’a quand même quelques Vaudois qui ont osé poser du pognon sur la table pour la petite. Magnifique. Enfin, il est un gaillard qui lui aussi aura su rebondir. Celui-là même qui a amené Stan sur la scène internationale. Celui-là même qui l’a fait atterrir pour la première fois dans le Top 10, avant de se faire jeter un peu comme un malpropre. Je veux bien entendu parler de mon pote Dimitri Zavialoff. Lui aussi sort aujourd’hui du trou et de l’ombre.

Y’a des vrais métiers de merde dans la vie. Mineur ou assureur. Mais y’a aussi entraîneur de tennis. Quand du jour au lendemain tu te vois dégager par le mec que tu entraînes depuis 10 ans, quand du jour au lendemain tu quittes l’ATP Tour et les loges des plus beaux stades de tennis du monde pour te retrouver seul dans la ville à balader ton spleen sur les courts de tennis romands. A faire taper la balle à des fils de cadre de chez Nestlé ou Philip Morris. Des morveux déguisés en Federer de la tête aux pieds qui ont des cheveux roux et autant de talent pour le tennis que j’en ai pour la chanson. Ceux-là même qui viennent jouer au tennis entre un cours de violon et des appuis d’allemand. «Oui il a progressé votre fils Madame, il n’a arrosé que 57 fois la bâche, mercredi dernier c’était beaucoup plus. Par contre, vous pouvez payer un thé à la grand-mère sur la terrasse du club house. Elle a été un peu choquée par le dernier revers de l’après-midi de votre fils…» Il faut être solide dans sa tête pour tenir le coup je te le jure. C’est pire qu’une descente d’ecstasy, de pilules thaïes et de MDMA après la Street Parade… Bref, Dimitri Zavialoff a participé à la création de Stan et à la renaissance de Timea. Pas mal non ?

Maintenant place au choc de l’après-midi. Stan s’attaque à Tsonga. Ça pourrait être long, ça pourrait être compliqué. Ça pourrait également se faire en trois sets, preuve que Stan est sur une autre planète. Une chose est sûre, ce match sera sans aucun doute pourri par le public le plus con et le plus chauvin de l’histoire du monde. En tous les cas, ces deux-là devraient se livrer un bon gros match de malade et on se réjouit déjà d’être francs fous dans notre cabine. Je compte sur vous derrière vos télés !!!

3.6.15

Roland Garros est vert et blanc !

Oui, vert et blanc comme les couleurs du Canton de Vaud ! Les Vaudois, ou «culs de Vaudois» comme les surnomment les Valaisans, ont réussi l’exploit unique de placer deux de leurs ressortissants en demi-finales des Internationaux de France. La Porte d’Auteuil boit du chasselas, mange du papet et a l’accent vaudois ! C’est beau et je connais un club du côté de Vidy qui doit jubiler en ce moment. Le Tennis Club Stade-Lausanne est sur le toit du monde, ou presque !

Mardi, c’est tout d’abord notre Stan national qui a sorti un match XXL pour éliminer son pote Roger Federer. Gêné par le vent et clairement dans un mauvais jour, le Maître n’a rien pu faire face à la puissance des coups du natif de St-Barthélémy, lequel a offert un véritable récital sur un court Suzanne-Lenglen médusé, et franchement déçu du spectacle proposé. Comme trop souvent, le derby helvétique a accouché d’une souris et les spectateurs sont restés sur leur faim.

Reste que Stan ne doit rien à personne et qu’il s’offre ainsi une première demi-finale à Paris, superbe ! Le héros de Lille retrouvera donc le zéro de Lille dans un duel qui sent déjà la poudre vendredi après-midi. Entre deux joueurs qui semblent autant s’aimer que Platini et Blatter, il y aura des comptes à régler et probablement pas mal de tension. On compte sur le gamin pour clouer le bec à ces Parisiens, de loin le pire public des quatre tournois du Grand Chelem, un public rempli de Serge et de VIP qui mériterait pour la plupart une bonne paire de claques !

Après l’exploit de Stan, c’est donc Bacsinszky qui a fait rêver le pays en s’offrant une toute première demi-finale en Majeur. Magnifique Timea !!! Celle qui voulait arrêter sa carrière en 2013 confirme son grand début d’année et défiera le patron, pardon, la patronne du circuit Serena Williams pour ce qui s’avère comme le défi ultime. La Lausannoise a logiquement battu la Belge van Uytvanck en quart de finale et a fini les larmes aux yeux sur le court, motivant à l’interview «tout Lausanne à venir la soutenir en demi», c’était à la fois beau et émouvant ! Mais son plus grand coup d’éclat pour l’instant, c’est évidemment sa victoire contre la numéro 4 mondiale Petra Kvitova lundi soir, c’était magique même si les gradins étaient aussi remplis qu’un jour de match à la Pontaise… Bref, les Vaudois nous foutent la gaule en cette quinzaine parisienne ! Et on ose rêver qu’ils ne vont pas sarrêter là...

Sinon, ben on va désormais se régaler avec le Nadal – Djokovic de tous les superlatifs. On se régale aussi en voyant les gesticulations de Bastian Schweinsteiger en tribunes, le nouveau mec d’Ana Ivanovic ! Ces deux-là, le bon charcutier bavarois et la sublime Serbe, c’est clairement l’un des couples les plus improbables du monde du sport... Allez je te laisse, je vais m’ouvrir une bonne bouteille de Dézaley en cabine pour fêter ça, santé !