14.9.14

La Dream Team est en finale !

On est en finale, on est en finale, on est on est on est en finale !!!!!! Mais oui les amis, mais oui !!!!!! Appelez mon banquier pour qu’il augmente la limite de ma carte de crédit, réservez-moi la meilleure table en boîte et arrosez-moi de champagne, ce soir j’ai bien l’intention de faire le con !!! Je suis heureux comme un gamin en ce moment, fier de mon pays, fier de cette affluence historique à Palexpo, fier de Rodgeur et Stan qui ont porté haut les couleurs de la patrie lors d’un week-end d’anthologie et de légende. De légende ! (Et cette fois, le «de légende» est mille fois mérité, au contraire – il est vrai – du duel entre Monfils et Federer à l’US Open, comme l’avait relevé un lecteur dans les commentaires).

22 ans après Jakob et ma pomme, nos deux champions olympiques ont réédité notre performance et envoient donc la Suisse en finale de la Coupe Davis, la plus belle des compétitions par équipe tous sports confondus (je m’enflamme ? oui, et alors !). C’était bien sûr logique au vu de l’adversaire, mais il fallait quand même le faire et Stan et Rodgeur l’ont fait avec brio, panache, passion, talent et amour du maillot. Avec également une communion unique avec leur public et une joie communicative ! Une fois de plus, la Coupe Davis a prouvé pourquoi elle est si magique et pourquoi il ne faut surtout rien y toucher. T’as vu la patate du Maître après la balle de match ? Cette image se suffit à elle-même…

Ce week-end dans la plus belle ville du monde fut donc parfait. Certains râleurs diront que la chaleur dans la salle était pénible, que Fognini a soldé son match vendredi, que les buvettes étaient à la rue ou qu’il fallait descendre trois escaliers pour aller aux toilettes, certes, mais tout le reste, oui, tout le reste fut comme dans un rêve. Bravo au passage aux organisateurs qui ont eu la bonne idée de ne pas mettre leur horrible musique à chaque changement de côté, comme ce fut le cas contre le Kazakhstan. 


Je dirais même que la défaite en double de samedi n’a, au final, dérangé personne, surtout pas les organisateurs qui ont pu faire le plein de spectateurs pour une journée supplémentaire. Accessoirement, ce fut l’occasion pour Rodgeur d’offrir le point de la qualification à son pays, même si ça aurait été également beau, voire plus, que ce soit Stan l’homme qui a toujours été là pour cette équipe d’offrir ce troisième point et d’être porté en triomphe. Gageons que ce sera en finale contre la France !

J’y viens à cette finale… Plus qu’une finale, c
est un cadeau du ciel. Quoi de plus beau qu’une rencontre contre nos voisins français et grandes gueules préférées ? Rien, on ne pouvait pas rêver mieux, sauf évidemment de les accueillir dans notre chaudron de Palexpo. Selon toute vraisemblance, cette finale de tous les superlatifs aura lieu dans le Grand Stade de Lille où près de 25'000 spectateurs sont attendus. Rien que d’y penser, mon pantalon a la forme d’un chapiteau !

Bref, l’âge d’or du tennis helvétique pourrait bien connaître son paroxysme durant ce week-end du 21 au 23 novembre. On a encore le temps d’en parler les amis, et surtout de s’en réjouir. D’ici là, il y aura probablement une «guerre» sans merci pour les billets. Les Suisses sont attendus en nombre dans le nord de la France et nul doute qu’il y aura beaucoup plus que les 2'000 supporters à qui on a attribué des billets. Je rêve même d’une transhumance historique pour un match de tennis. 5'000, 6'000, 7'000, 10'000 Helvètes présents dans le stade pour cette finale mythique ? C’est possible ! Alors les gars, ruez-vous sur les billets, achetez vos sésames dans le côté français ou ruinez-vous sur ebay
s’il le faut, ces trois jours doivent rester à jamais gravés dans la grande histoire du sport suisse !

9.9.14

Le nouveau géant d’Amérique. Au propre comme au figuré…

Je n’avais pas forcément envie d’écrire un papier sur cette finale que j’ai regardé d’un quart d’œil, en baillant et sans la moindre once de passion. Mais voilà, pour mon ami Goran Ivanisevic et pour la démonstration de force de l’impressionnant Marin Cilic, je me dois de les saluer comme il se doit ! D’ailleurs, connaissant le Goran, j’imagine qu’ils sont encore à moitié ivres dans une boîte de Big Apple… Et j’ose pas imaginer non plus l’accueil triomphal et ô combien mérité qu’ils recevront à l’aéroport de Zagreb !

Bravo donc au géant croate qui a mis tout le monde d’accord, mais alors tout le monde. Je ne sais pas ce qu’il a bouffé pendant cette quinzaine, ce que lui a fait sa meuf tous les matins au réveil ou s’il a croisé un marabout africain dans les rues de New-York (les mauvaises langues diront un médecin espagnol...), mais le numéro 16 mondial a évolué sur une autre planète à Flushing Meadows. Une autre galaxie même.

A l’image de Roger Federer, le pauvre Kei Nishikori n’a absolument rien compris. Comme on dit, il n’avait ni le son ni l’image sur un court Arthur Ashe transformé en corrida avec un Japonais dans le rôle du taureau, ou plutôt du veau tout gentillet prêt pour l’abattoir... Comme à l’entraînement, le Croate a réglé l’affaire en trois sets et moins de deux heures et s’adjuge ainsi son premier titre du Grand Chelem à sa première tentative. Même en tongs ou en moon-boots, les yeux bandés ou de la main gauche, en descente de LSD ou à deux pour mille, Cilic aurait gagné tant il semblait plus fort, plus solide, plus complet… Bref, trop facile presque ! Un peu comme le mec qui ramène une gonzesse de boîte sans même lui offrir un verre...

Après la victoire de Stan à Melbourne, le monde de la petite balle jaune vient donc de vivre une année hors du commun avec deux nouveaux vainqueurs en Grand Chelem. C’est une véritable révolution après la domination sans partage du Big Four, et ça promet évidemment une saison 2015 plus ouverte que jamais. Avec certains autres gros clients comme Raonic ou Dimitrov, il y a assurément de la place pour quelques sensations la saison prochaine.

Mais avant de penser à l’année prochaine, c’est désormais un seul et unique objectif qui nous intéresse, et accessoirement le seul titre majeur qui manque au Rodg avec la médaille d’or olympique en simple : le mythique Saladier d’Argent ! Ça débute dans trois jours à Genève et l’excitation commence déjà à monter. Comme 18'000 personnes, j’y serai et ne raterai pas une miette de ce week-end d’anthologie. A vendredi les gars et merci pour vos commentaires, ça fait plaisir de voir qu’il y a toujours une belle passion sur ce blog !

8.9.14

La finale la plus improbable de ces 10 dernières années…


 
Comment passer de l’hystérie à la déprime en moins de trois heures ? Deviens fan de sport et envoie-toi deux demi-finales de suite… Ainsi donc, après avoir ouvert une bouteille de champagne après l’incroyable victoire de Nishikori, arrosé tous mes potes dans mon salon et crié haut et fort que le 18ème titre du Grand Chelem tendait les bras au Rodg, je suis tombé du 789ème étage. Comme vous tous j’imagine… Je suis non seulement tombé du 789ème étage mais j’ai encore ramassé un 38 tonnes sur la gueule !

La claque et la déception ont été à l’image des espérances nées après la défaite surprise de Novak Djokovic contre le protégé de Michael Chang : gigantissimes. Quitte à remuer le couteau dans la plaie, on peut affirmer que le Maître a raté une occasion unique – qui ne se représentera peut-être jamais… – de soulever un nouveau trophée majeur. L’autoroute était clairsemée, le temps parfait, les cinq voies libres… mais voilà, sa limousine a heurté un putain de poteau et le rêve est devenu poussière…

Pourtant, force est de constater qu’il n’y a pas vraiment de regrets à avoir sur cette demi-finale, ou ce désastre, ou ce non-match, ou cette purge, ou ce remake de France – Suisse face à Marin Cilic. De la première à la dernière balle, le Croate a survolé les débats et son succès ne souffre d’aucune discussion. Le Bâlois a été bombardé de tous les côtés, prenant autant de pétées qu’un boxeur sur un ring, avant de tomber KO sur une dernière rafale d’aces. Reste que c’est quand même atroce que le Rodg, d’habitude si à l’aise face aux gros serveurs et qui était invaincu face à l’ex-dopé, se soit montré aussi impuissant samedi soir… Le sport et ses mystères...

Comble de la déprime, je devais me rendre au Parc St-Jacques ce soir pour Suisse – Angleterre mais, pensant assister à une finale de l’US Open avec au moins un Helvète, j’ai filé mon billet à un ami. Je me retrouve donc chez moi comme un con, beau caceux sur mon canapé, à recevoir des sms de potes qui me disent «hé le chat noir, vu que tu n’es pas au stade ce soir, la Suisse va gagner 4-3 à la dernière minute !». Si je regarderai la Nati avec intérêt, ne compte pas sur moi pour m’enflammer pour ce Nishikori – Cilic qui, s’il amène certes un vent de fraicheur dans le monde du tennis, est un très mauvais gag. Surtout pour Stan, Rodgeur et Djokobite. En tout cas, celui qui doit rire en ce moment est sur son île de Majorque, à torse nu sous le soleil et probablement en train de siroter une bonne Sangria...

5.9.14

Monsieur Tennis !

 
Quel match mon pote ! Le genre de thriller qui te fait perdre quelques années d’un coup ! En plus de te plomber une bonne nuit de sommeil… Un duel de légende, tout simplement, où le Rodg a réussi un nouvel exploit dans sa fabuleuse carrière : sauver deux balles de match dans une rencontre de Grand Chelem. Du haut de ses 33 ans et de tous ses records, le Maître n’avait encore jamais signé une telle performance dans un tournoi majeur.

Et les deux balles de match qu’il sauve, on ne peut pas dire qu’il le fait avec le petit bras. Une demi-volée de coup droit sur la première, un missile à quelques centimètres de la ligne sur la seconde : «absolutely amazing» comme diraient les Ricains ! Aussi beau qu’un jacuzzi rempli de mannequins Victoria’s Secret ! Aussi exquis qu’une cuite au champagne maturé un beau soir d’été ! En tout cas, si les dieux du tennis étaient japonais la veille, ils ont revêtu leur maillot rouge à croix blanche le temps d’une night session explosive. Qu’ils en soient remerciés.   

Le Bâlois est donc revenu de nulle part dans ce duel qui fera date. Mené deux sets à rien par un Monfils opportuniste et spectaculaire, le numéro 3 mondial n’a rien lâché et s’offre peut-être sa plus belle émotion de l’année. Accessoirement, ce succès lui permet d’engranger un nouveau record : celui du plus grand nombre de victoires sur dur (599 contre 598 à Agassi). En espérant évidemment que le compteur affiche 601 lundi soir… Mais on n’y est pas encore et à l’heure actuelle, on a juste envie de dire merci à «Monsieur Tennis», comme l’a surnommé Gaël Monfils, un mec qu’on aime bien aujourd’hui mais qui aurait pu devenir notre pire cauchemar. 

Putain, j’ose pas imaginer les titres des journaux français si la Monf l’avait fait… Ni la gueule heureuse et provocatrice de tous les frontaliers qui peuplent Genève ce matin… Et puis sérieusement, une demi-finale Cilic – Monfils en Grand Chelem, malgré tout le respect que je leur dois, c’eût été une imposture, un peu comme un Porto Monaco en finale de Champions League ou un couple Gad Elmaleh – Charlotte Casiraghi !

Bref, le tournoi continue, la légende perdure, le rêve se prolonge pour notre Rodgeur national qui retrouve le dernier carré de Flushing Meadows pour la première fois depuis 2011, une éternité pour lui. Pour l’anecdote, on se rappelle avec délectation que la dernière fois qu’il a remonté un handicap de deux manches à zéro, c’était en 2012 à Wimbledon, déjà face à un Tricolore (Julien Benneteau), avant de remporter le tournoi. De là à dire que c’est de bon augure pour la suite, il y a un pas qu’on n’osera pas franchir. Surtout qu’il faudra d’abord éliminer le géant Cilic avant, sauf tremblement de terre, les retrouvailles face au roc Djokovic, plus solide que jamais.

Allez les amis, après avoir dormi moins de 4 heures cette nuit, fumé un paquet de clopes pour me calmer et bu 12 cafés au réveil, je vais ouvrir la première bière de la journée ! Une 1664 que je dédicace à tous les frontaliers qui m’ont allumé le lendemain de France – Suisse à la Coupe du Monde… Santé !!!

4.9.14

Stan n’avait pas la niaque, et n’a pas eu le niak…

Dans mon dernier post, j’écrivais naïvement : «mon petit doigt me dit qu’on pourrait bien vivre une semaine de folie…» Comme l’a signalé un lecteur dans les commentaires : «ton petit doigt c’est plutôt dans l’oeil que tu as dû te le mettre en voyant ce que nous avons tous vu». Oui, un doigt dans l’œil, l’autre dans le cul et le troisième pour éteindre abruptement ma putain de télévision ! D’où les analyses de Jean-Marc Rossier n’ont pas toujours été très pertinentes, notamment lorsqu’il a osé dire que Nishikori n’avait quasiment rien montré dans ce match alors qu’on jouait le cinquième set… Mais bon, vu qu’on est plus ou moins collègues, je vais éviter de tirer sur lui à boulets rouges.

Bref, de semaine de folie, cette semaine est en train de devenir une bien belle semaine de merde… Mardi, notre petite Belinda s’est pris une claque que n’aurait pas renié Katsuni dans un film de Marc Dorcel. Une déception et un non-match qu
’elle oubliera vite tant la St-Galloise de 17 ans a dépassé toutes les plus folles espérances. Nul doute qu’elle n’a pas fini de nous faire rêver.

En revanche, l’élimination de notre Stan national est amère, infecte et ô combien cruelle. Le genre de défaites à la con qui font mal et que tu rumines des nuits durant. En toute objectivité, le gamin avait largement la place pour passer en 5 sets, voire en 4. Je dirais même que s’ils avaient eu à jouer ce duel 10 fois, le Vaudois l’aurait gagné 9 fois !

Mais voilà, il était dans un jour sans alors que le Japonais avait une chatte aussi grosse que le melon de Samir Nasri, la bêtise de Cyril Hanouna et la poitrine de Nabilla. Ou de la haine de Valérie Trierweiler envers François Hollande... Pour preuve cette balle de set sauvée miraculeusement dans le tie-break de la troisième manche et, surtout, cette maudite balle de break qui effleure la ligne dans le début du cinquième. Je ne sais pas ce que faisait sa meuf au même moment, mais elle a dû prendre cher, si tu vois ce que je veux dire… En résumé, Asie 2 – Suisse 0. Non contents d’avoir leur couleur, ces Asiatiques étaient véritablement des peaux de banane ! 

Plus sérieusement, Stan peut s’en vouloir et doit rire jaune, si je peux (encore) me permettre… Seul point positif, ça lui laisse trois jours supplémentaires pour recharger les batteries, rentrer tranquillement sur Genève et préparer cette demi-finale de Coupe Davis, LE défi de cette fin de saison. On se console comme on peut… Coup de chapeau tout de même à Nishikori qui devient le premier Japonais depuis... 1933 (!) à atteindre le dernier carré d
un tournoi du Grand Chelem. Comme la écrit lexcellent Thomas Wiesel sur Twitter : «La dernière fois qu’un Japonais a lâché de pareils missiles sur sol américain, c’était à Pearl Harbor.»  

Ne reste donc plus que Rodgeur pour défendre les couleurs de la patrie et nous offrir du rêve. Le Bâlois affronte le désarticulé Monfils en night session et mon petit doigt me dit que… non ! Mon petit doigt me dit rien, je l’emmerde celui-là ! Allez, bons matches les gars et hop Rodg.  

1.9.14

Cette petite va nous faire aimer le tennis féminin…

Tu me connais, j’aime autant le tennis féminin que les brunchs le dimanche matin entourés de couples et de poussettes à boire du chocolat chaud et à se raconter la balade en montagne de la veille. Reste que là, je me dois de t’avouer que j’ai pris une baffe, de celles qui font plaisir et qui te réconcilient avec un sport ! Pour ne pas dire qui foutent la trique, mais on va encore dire que je suis vulgaire…

Ainsi donc, la petite Belinda Bencic, 17 ans, 58ème mondiale, tout de rose vêtue et nouveau phénomène de la petite balle jaune, vient de réaliser un exploit peu commun : sortir coup sur coup deux joueuses du Top Ten et s’offrir son premier quart de finale en Grand Chelem, et ce à sa première participation à l’US Open chez les grandes. Putain, c’est aussi énorme qu’une victoire du SFC à la dernière seconde face au Lausanne-Sport !

Et cet exploit, la St-Galloise est allée le chercher face à l’ancienne numéro 1 mondiale Jelena Jankovic, en night session, sur le court de tennis le plus grand du monde. C’est fort, très fort, et ça nous ramène évidemment aux heures glorieuses du tennis féminin helvétique. A la différence près que la Bencic nous est – pour le moment… – beaucoup plus sympathique que la Hingis et la Schnyder, les deux dépressives qui avaient réussi l’exploit de perdre une finale de Fed Cup à domicile contre l’Espagne avant de sombrer respectivement dans la drogue et la scientologie. Et dans les bras de mecs aussi honnêtes que Christophe Rocancourt et Marc Roger réunis !

Bref, j’espère que la petite Belinda va rester concentrer sur son sport, ne pas passer trop de soirées avec Martina Hinga et ses tristes fréquentations et, surtout, continuer à nous faire rêver. Elle affrontera l’improbable Peng Shuai au prochain tour et semble armée pour passer ce cap. Mais ne nous enflammons pas et ne lui mettons aucune pression, tout ce qui lui arrive aujourd’hui n’est que du bonus et de l’expérience pour une carrière qui s’annonce ô combien prometteuse !

Chez les hommes, les choses sérieuses commencent gentiment. Stan affronte Robredo ce soir tandis que Rodgeur continue son petit bonhomme de chemin sans trembler, ou si peu. Je ne sais pas pourquoi, mais mon petit doigt me dit qu’on pourrait bien vivre une semaine de folie…