6.7.14

Suisse – Argentine bis…

Putain mon ami, je suis au fond du bac, j’ai versé quelques larmes, j’ai même refusé de boire une pint avec Pascal et me suis barré direct dans ma chambre d’hôtel. J’ai baissé les stores, éteint la télé et débranché mon iPhone. Mais, puisqu’il y a encore quelques lecteurs sur ce blog, je me dois d’écrire ce post, même si c’est tout sauf un plaisir… D’ailleurs, si tu veux rester de bonne humeur pour le reste de la journée, ne lis pas ces quelques lignes, tu n’y trouveras rien de positif. Mon humeur rime avec aigreur. Aujourd’hui, j’aimerais être un mec qui n’aime pas le sport, ce serait tellement plus simple. 

Sportivement et émotionnellement parlant, on vient de vivre une semaine hors du commun. On a vibré comme rarement pendant 120 minutes mardi et durant près de 4 heures ce dimanche. Mais au final, on a le même goût en bouche : celui de l’amertume, de la tristesse et du dégoût. De la haine presque. Merde, merde et re-merde. On est des losers magnifiques, et ça fait sacrement chier.

A l’image de la Nati, Roger Federer a été héroïque face à Novak Djokovic. Il a touché l’exploit du bout des doigts. Il y était presque mais a craqué au pire des moments. C’est moche, horrible, frustrant et terrible de crever au poteau comme ça. La Suisse aurait pu égaliser grâce à Dzemaili, Rodgeur aurait pu faire tourner la rencontre en réussissant ce putain de break à 3-3 dans la cinquième manche. Mais voilà, le destin en a décidé autrement et l’histoire retiendra que les p’tits Suisses que nous sommes viennent de vivre l’une des semaines les plus traumatisantes de notre vie… Je t’avais dit de ne pas lire ce post.

Qu’est-ce que tu veux que je rajoute ? Non, je ne vais pas te parler davantage du match. Je n’en ai absolument pas envie. Ah oui, c’était sympa de voir toutes ces vedettes d’Hollywood soutenir corps et âme notre Rodgeur national. C’était beau de voir ce Central à 3000% pour notre héros. Mais voilà, cela n’a pas suffi et c’est donc ce petit Djokobite qui l’a emporté… Monsieur «je glisse, je suis blessé et j’appelle le kiné» décroche son deuxième Wimbledon sous les yeux d’un Boris Becker pathétique, bouffi et cerné comme un trader de Wall Street qui vient de passer 7 nuits blanches sous coke et sous amphét’. Mon Dieu comme ils ne me font pas rêver cette équipe.

Je suis un con ? Je suis aigri ? Je ne suis pas drôle ? Oui, je l’admets. Je crois que j’ai besoin de vacances. Besoin de repos. Besoin d’un break. Comme Wawrinka qui a lamentablement déclaré forfait pour Gstaad… Ça aussi ça me rend fou. Allez, je te laisse, je me suis déjà assez ridiculisé comme ça. Ne compte pas sur moi pour écrire avant l’US Open… Bon été à toi et merci à Rodgeur pour sa classe, son talent et pour tout le reste.

5.7.14

Le rêve est en marche…

Ce serait tellement beau qu’on n’a pas envie d’y croire… Et pourtant, notre Rodgeur national est à un match et trois sets d’un 18ème sacre en Grand Chelem et un huitième titre à Church Road. L’une des pires semaines de l’année, marquée par cette terrible défaite contre ces blaireaux d’Argentins, pourrait donc devenir l’un des plus belles. Ceci grâce à la magie et au talent du plus grand tennisman de tous les temps, celui qu’on aime appeler le Maître et qui, à bientôt 33 ans, est toujours et encore capable de coups d’éclat sensationnels. Ce mec est un géant !

Oubliée la Coupe du Monde… Ce dimanche, tout un pays n’aura d’yeux que pour le Central du All England Club, ici même où la légende Roger Federer est née. Putain, on est quand même gâtés les gars ! Comme l’ont dit mes amis de CartonRouge.ch : «En Suisse, on est éliminés mais on peut se réjouir de la finale de Wimbledon de dimanche. En France, ils sont éliminés mais ils peuvent se réjouir de... euh... du départ du Tour de France. Génial !» Tout est dit… Au passage, on est bien contents que l’Allemagne ait clouée le bec à ces Shadoks, eux qui se voyaient déjà champions du monde alors qu’ils n’avaient quasiment rien montré, ou si peu.

Comme prévu, la finale opposera le Bâlois au coton-tige. Tandis que Rodg n’a fait qu’une bouché d’un Raonic qu’on pensait plus dangereux, le Serbe a eu toutes les peines du monde à se défaire de Dimitrov. Celui qu’on présente comme le nouveau Federer a montré de très belles choses mais a complètement craqué dans le money-time. Une balle de break manquée à 3-3 dans la troisième manche, un tie-break aussi bien géré que les comptes du Servette FC sous l’ère Marc Roger et, surtout, quatre balles de set ratées dans la quatrième manche, certaines très bêtement. Oui, celui qui fait hurler Maria Sharapova ailleurs que sur un court peut avoir des regrets. Nul doute toutefois qu’avec son talent et son jeune âge, il aura très vite l’occasion de se racheter. En tout cas, c’est un joueur qu’on apprécie et qui fait assurément du bien au tennis mondial ! Loin de cette tête pleine d’eau de Tomic par exemple…  

Bref, je crois qu’il faut désormais se taire et se réjouir… Les amis, mes fidèles lecteurs, on va de nouveau vivre un dimanche plein de tension et d’excitation ! Le genre de dimanche qui peut marquer une vie à tout jamais. On compte sur Rodg pour faire exploser le coffre-fort serbe… On en rêve, on en tremble, on en frémit déjà… Putain, ce serait tellement beau qu’on n’a pas envie d’y croire…

2.7.14

Le patron reste Rodgeur ! En tout cas dans son jardin...

Magnifique Rodg, superbe Stan ! Après le traumatisme grandeur XXL d’hier soir, les hommes aux 18 tournois du Grand Chelem nous ont mis un peu de baume au cœur aujourd’hui. Certes, ce derby suisse ne remplacera jamais le bonheur d’une victoire contre l’Argentine en Coupe du Monde mais, tout caceux et dépités que nous étions en ce mercredi de gueule de bois, ça a fait du bien au moral de suivre ce match spectaculaire et indécis entre les numéros 3 et 4 mondiaux. Et franchement, après avoir dû subir la sale tronche de Mascherano, Zabaleta, Di Maria et surtout du petit prétentieux de Messi pendant 120 minutes hier, quel plaisir de contempler le revers de Stan et les smashes de Rodgeur…*

Comme attendu, c’est donc le Maître qui a eu le dernier mot et qui accède une nouvelle fois aux demi-finales de son tournoi de prédilection. Après un début de rencontre en fanfare, Stan a gentiment baissé de régime ou alors c’est Federer qui est monté d’un cran. Un peu des deux certainement. Il n’empêche que le septuple vainqueur du tournoi a fini par prendre le dessus sur son cadet pour la 14ème fois en 16 parties, prenant ainsi une belle revanche sur la finale perdue à Monte-Carlo. On y retiendra quelques superbes points, de belles montées au filet et une fin de match haletante où le gamin n’a rien lâché et a sauvé plusieurs balles de match, souvent de façon héroïque. Mais, on le sait plus que jamais depuis hier soir, cela ne sert à rien d’être héroïque en sport…   

Autant dire qu’avec cette qualification pour les demi-finales, Rodg nous permet de nouveau de rêver en couleurs. Rêver d’une nouvelle finale dimanche après-midi. Rêver d’un 18ème sacre en Grand Chelem… Rêver de finir complètement en transe dans quatre jours… Rêver qu
’un père de quatre enfants puisse soulever un titre en Majeur pour la première fois de l’ère Open... Au vu des affiches des demi-finales et de la voie royale qui s’offre à eux, on voit mal comment Djokovic et Federer pourraient rater leur rendez-vous dominical. Ok, le coton-tige a souffert face à Cilic et Dimitrov a mis une seille à Murray digne d’un Pays-Bas – Espagne au Mondial, mais malgré tout son talent et son statut de «Baby Federer», le mec de Maria Sharapova (le salaud !) aura bien de la peine à venir à bout de Djokobite. En espérant évidemment me tromper…

Quant à Rodgeur, il défiera le géant Milos Raonic, un gros serveur contre lequel il devra prendre son mal en patience. On compte sur son expérience et sa grinta pour nous envoyer au huitième ciel ! Nul doute que si le Maître soulève la coupe dimanche après-midi, la désillusion d’hier soir sera complètement digérée. A grands coups de bière, de champagne et d’Abricotine !


* Oui, je suis mauvais perdant, et alors ?

Derby suisse à Wimbledon !

 
Désolé les amis, j’ai complètement disparu de la circulation ces derniers temps. Ne m’en voulez pas, mais franchement, je n’avais aucune envie de commenter le énième sacre du taureau de Manacor à Roland Garros, de faire des analyses sur les tournois de Halle et du Queens ou de parler de la Coupe du Monde de football… Reste que je me dois de sortir de ma torpeur pour me réjouir du nouveau cadeau que viennent de nous offrir Stan et Rodgeur. Nos deux champions olympiques se rencontreront donc en quart de finale de Wimbledon pour un match qui, quoi qu’il arrive, fera date et ne fera qu’asseoir un peu plus la domination du tennis helvétique sur le reste de la planète. Je m’enflamme ? Oui, et alors ? Quand on pense qu’il n’y a plus aucun représentant français à Londres depuis belle lurette, on a le droit de fanfaronner la moindre...

Après leurs duels à Roland Garros, à l’Open d’Australie et, plus récemment, en finale de Monte-Carlo, les numéros 3 et 4 mondiaux se disputeront donc une place dans le dernier carré du plus prestigieux des tournois. Elle nest pas belle la vie ? Pour ajouter une touche encore plus jouissive à notre bonheur, on ne peut pas passer sous silence l’incroyable défaite de Rafael Nadal face à… Nick Kyrgios, matricule 144 à l’ATP, inconnu au bataillon et tout juste âgé de 19 ans ! Après l’élimination pitoyable de la Roja en Coupe du Monde, autant dire que ce n’est pas l’été de l’Espagne. Et entre nous soit dit, ce n’est pas pour nous déplaire…

Popeye dehors, c’est désormais un boulevard qui se présente sur la route du vainqueur du derby… D’accord, ne sous-estimons pas Raonic et le tombeur de la Momie, mais bon, on a tout pour bien faire et pour offrir au pays une seconde finale de Grand Chelem en cette année 2014 mémorable. Accessoirement, à défaut d’avoir un quart de finale en Coupe du Monde à se mettre sous la dent, on se contentera volontiers d’un dimanche entre potes à s’enflammer aux exploits de Stan ou Rodgeur, sur qui on compte pour nous faire oublier cette affreuse défaite de la Nati face à ces nazes d’Argentins, à cet âne de Di Maria et à cette tête à claques de Messi !

Mais avant de penser à la finale, on va déjà savourer ce quart de finale historique entre le Vaudois et le Bâlois. On compte sur eux pour nous offrir un grand match et de nouvelles émotions ! La Coupe du Monde de foot est désormais aussi intéressante qu’une rediffusion de Pardonnez-moi présentée par le beau Darius… Alors enflammons-nous pour ce Wimbledon 2014 qui pourrait bien déboucher sur une nouvelle hystérie collective ! Hop Suisse !