8.7.13

Bravo Andy, Marion et Belinda !

Je vais quand même sortir de ma torpeur pour commenter ce Wimbledon 2013 qui, malgré l’élimination précoce et pathétique de nos deux Helvètes, nous a réservé son lot d’émotions. Tout d’abord, honneur au grand vainqueur Andy Murray. L’homme qui sourit autant qu’un croque-mort en dépression, celui qui semble trainer son spleen sur le court et en conférence de presse, celui qu’on aimait surnommer le Poulidor de la petite balle jaune, est donc le premier Britannique à gagner le tournoi le plus mythique au monde depuis Fred Perry en… 1936. C’est énorme, historique... et, pour tout te dire, ça me fait plaisir pour lui et pour le peuple britannique. Un peu moins pour sa mère, mais c’est un autre débat…

Bref, l’Ecossais entre dans la cour des très grands avec ce succès à Church Road et c’est amplement mérité. Même si la finale n’a pas atteint les sommets, on retiendra l’ambiance incroyable et ce dernier jeu irrespirable, où Dumbo les grandes oreilles a d’abord mené 40-0 avant de sauver trois balles de break et de finalement s’imposer dans un stade en ébullition. Un jeu de malade dans lequel Djokovic a failli nous refaire une remontée fantastique dont il a le secret. Nul ne sait ce qu’il serait arrivé si le numéro 1 mondial avait concrétisé l’une de ses balles de break… Pas impossible qu’il soit parvenu à gagner le set puis le match ! Et là, Murray était bon pour un hôpital psychiatrique avec une étiquette de loser à tout jamais… Mais de remontée fantastique il n’y eut point, le poulain d’Ivan Lendl a gardé ses nerfs et remporte le plus beau titre de sa carrière, devenant le héros de tout un peuple. En tout cas, il est là et bien là le Murray. Ces 12 derniers mois, il aura donc gagné les Jeux Olympiques, l’US Open et Wimbledon, et atteint la finale de l’Open d’Australie. Chapeau bas !

Autrement, il convient également de saluer la victoire de Marion Bartoli. Cette joueuse donne peu de rêve mais voilà, elle l’a fait et mérite elle aussi des louanges. La Française a bénéficié d’une voie royale jusqu’au titre puisqu’elle n’a pas dû affronter une seule joueuse du Top 10 durant toute la quinzaine, en finale y compris ! C’était peut-être une des éditions les moins relevées du circuit féminin, et entre nous soit dit cette cuvée 2013 n’a pas fait bander. Comme quasiment chaque année, me diras-tu… Reste que la Marion entre dans l
’histoire avec son jeu atypique et son service affreux, et elle n’a rien volé à personne. La France du tennis peut de nouveau jubiler, même si elle attend toujours un vainqueur chez les hommes qui n’est peut-être pas encore dans les couilles de son père à l’heure où j’écris ces quelques lignes...

Enfin, big up à notre Belinda Bencic nationale qui réalise un extraordinaire doublé Roland Garros – Wimbledon. La petite St-Galloise s’est sorti d’un sacré traquenard face à Taylor Townsend, un croisement entre Serena Williams et Mike Tyson, et n
’en finit pas de nous impressionner. Pourvu qu’elle continue ainsi et devienne la nouvelle Martina Hingis, la coke, les chutes à cheval et la mère tortionnaire en moins !

Allez, rendez-vous à Gstaad les amis !