21.5.13

Suissophile

Suissophile : adj. m./f. se dit d’une personne qui apprécie particulièrement les Suisses.

On peut le dire, Rafael Nadal est atteint de suissophilie aiguë ! Après avoir battu facilement Stan à Madrid, le taureau des Baléares a donc laminé un Roger Federer complètement dépassé dans la Ville Eternelle. Plus que jamais, la Momie aime les Helvètes et prend un malin plaisir à leur mettre des seilles dignes d’un Suisse – USA en hockey ! C’est évidemment lassant, même si on commence à en avoir l’habitude depuis le temps…

Bref, que ce soit à Madrid ou à Rome, nos deux compatriotes n’ont pas eu droit au chapitre face au meilleur joueur de tous les temps sur terre battue, et dont le seul vrai adversaire sur cette surface est aujourd’hui Novak Djokovic. Même si Ferrer lui a posé quelques soucis récemment, les autres joueurs sont juste bons à prendre une claque et à repartir tête baissée et queue entre les jambes, tels des gosses qui attendent leur correction en heures d’arrêt. 

Je ne vais pas m’éterniser sur cette finale qui a tourné à la démonstration, à l’humiliation même… Le Bâlois n’y était pas et prend par la même occasion sa plus grosse rouste face à son meilleur ennemi, deux mois après la claque (6-4 6-2) reçue à Indian Wells. Que ce soit sur le plan physique, tactique ou mental, Popeye a été cent fois meilleur sur le superbe central du Foro Italico et emmagasine un maximum de confiance à quelques jours du début de Roland Garros. Un tournoi qui est promis à Rafa ou Novak, même si j’espère me tromper. Mais entre nous soit dit, il y a autant de chances que ce titre leur échappe que de voir des Jeux Olympiques organisés en Suisse !

Mais bon, malgré le joli parcours du Rodg, je dois avouer que le tennis n’a pas soulevé les foules la semaine dernière, et à raison : la Nati a crevé l’écran lors des Mondiaux scandinaves. En bon fan de hockey, j’ai évidemment vibré comme un fou derrière ma télé. J’étais même prêt à monter sur ma Harley samedi soir et à partir en direction de Stockholm ! Mais un pote m’a gentiment déconseillé de partir dans ce trip… Finalement, c’est dans un pub surpeuplé de la Cité de Calvin que j’ai suivi cette finale, et que j’ai failli tout faire péter de rage. Putain comme ça fait chier, merde ! Tout ce que je peux te dire, c’est que j’ai fracassé mon armoire Ikea en rentrant chez moi, après avoir craché sur une Saab et mis une gifle à une jolie Suédoise qui avait la mauvaise idée de porter un maillot des Tre Krone… 

Allez, un immense bravo à nos hockeyeurs et que nos tennismen, footballeurs et autres skieurs en prennent de la graine !

13.5.13

De retour dans le Top 10 !

Il n’y a malheureusement pas eu de surprise, ou de miracle, en finale du Masters 1000 de Madrid. Popeye s’est imposé le plus logiquement du monde face à notre Stan national, et ceci pour la neuvième fois en autant de rencontres, à chaque fois sans perdre le moindre set. Ça calme. En tout cas, que ce soit Rodgeur ou Wawrinka, Nadal aime bouffer du Suisse... On peut le dire haut et fort : Rafa est un Suissophile !

Breaké deux fois d’entrée, le Vaudois n’a jamais semblé pouvoir renverser la vapeur et a craqué au milieu du second où, en commettant deux doubles fautes de suite, il a offert la victoire à la Momie. Autant le dire tout de suite, il n’y a pas eu de suspense ni la moindre émotion dans cette finale aussi passionnante qu’un match de foot à la Pontaise. Rendons quand même hommage à la crevette à l’ail qui remporte son 23e Masters 1000 (un record) et son cinquième titre depuis son retour à la compétition. Des stats qui font de lui LE favori à Roland Garros, même si ce dernier – avec sa fausse modestie qui tourne à l’hypocrisie – nous dira le contraire. A ce sujet je t’invite à lire ce billet de mon pote Fangio qui n’y va pas avec le dos de la cuillère…

Bref, malgré cette défaite en finale, Stan a réussi l’une des plus belles semaines de sa carrière. On pourrait même dira la plus belle quinzaine si on inclut son titre à Estoril. En battant successivement Copil, Giraldo, Dimitrov et, surtout Tsonga et Berdych, le gamin a frappé un grand coup dans la capitale espagnole. Ses victoires face au Kinder Bueno et Mister H&M peuvent même être qualifiées de mythiques. Parce que la première s’est terminée au bout de la nuit et parce la seconde a été héroïque. Et je pèse mes mots. Mené 2-4 15-40 sur son service lors de la troisième manche, le joueur du Stade-Lausanne est revenu de nulle part pour s’adjuger ensuite les quatre derniers jeux et sa place en finale. Nabillant, pardon, bandant !

Des efforts que Stan a évidemment payés en finale face à un Nadal qui, lui, est arrivé frais comme une rose sur le court. Et pour cause, on lui avait offert un adversaire de pacotille en la personne de Pablo Andujar en demi-finale. La faute, aussi, à Rodgeur qui a complètement raté son retour sur terre battue et qui vit le pire début de saison depuis longtemps, très longtemps…

Sinon, LA nouvelle de la semaine, c’est que Stan fera son grand retour dans le Top 10 ce lundi, et ceci pour la première fois depuis 5 ans. Et ça, ça fait autant plaisir qu’une gâterie au réveil ! Maintenant, reste à espérer qu’il pourra y rester durablement et confirmer ses excellents résultats jusqu’à la fin de la saison. S’il continue sur sa lancée, on peut même rêver d’une qualification au Masters en novembre prochain ! Mais bon, je ne vais pas m’enflammer, ça porte en général malheur… La dernière fois que je me suis enflammé, c’est quand Genève-Servette HC menait 3-1 contre Berne et que j’ai lancé à mes potes «cette année on est champions !», on a vu le résultat ensuite…

Bref, encore bravo au gamin et vivement la suite de la saison, avec espérons le réveil de notre Rodgeur adoré !

6.5.13

Stan puissance 4 !

Et de 4 ! Non, je ne parle du nombre de râteaux que j’ai pris en boîte samedi soir ou du poids des nibards de Nabilla, mais bien du nombre de titres glanés par le gamin à ce jour. Stan a donc gagné son quatrième titre sur le circuit ATP et il peut en être fier. Très fier même ! Certes, ce n’est pas un Masters 1000 ni même un ATP 500, mais ce titre va compter et peut servir de déclic en cette saison 2013 très prometteuse pour le Vaudois. C’est d’autant plus encourageant que le joueur du Stade-Lausanne a battu, pardon, pulvérisé en finale un certain David Ferrer, matricule 4 à l’ATP qui, en l’occurrence, a pris une claque que n’aurait pas renié le Barça en Ligue des Champions. Bref, bravo gamin !

Accessoirement, c’est son premier titre depuis qu’il travaille avec Magnus Norman et c’est la preuve
– si besoin est – que le Stan de 2013 est meilleur que celui de l’an dernier, comme il l’a d’ailleurs relevé en conférence de presse. En tout cas, après avoir livré un match d’anthologie contre Djokovic en Australie, atteint la finale à Buenos Aires en février et battu Murray à Monte-Carlo, le natif de St-Barthélémy fait décidément plaisir cette année. Il nous ferait même extrêmement plaisir s’il pouvait réussir un gros coup lors d’un Grand Chelem, à commencer par Roland Garros où il a une carte à jouer. Qu’on se comprenne, je ne lui demande pas de soulever la Coupe des Mousquetaires à la Porte d’Auteuil, mais je le sens capable d’aller gratter un quart de finale, voire une demi. Et là, s’il décroche une demi à Roland, je te promets de prendre une cuite à un chasselas vaudois ! Oui oui, celui que je mets d’habitude dans ma sauce à salade…

Si Stan nous donne un peu de rêve, Rodgeur s’est fait très discret et reprend enfin la compétition cette semaine à Madrid. Le Bâlois, en mode économe, n’a plus disputé de tournoi depuis le mois de mars à Indian Wells et vit une drôle d’année. Déjà vivement critiqué après son forfait en Coupe Davis, le Maître a subi cette semaine les attaques de Roger Brennwald, le directeur du tournoi de Bâle. «Je n’arrive plus à atteindre Roger au téléphone. Il y a quelque chose d’invraisemblable dans cette histoire. Nous vivons à quelques centaines de mètres l’un de l’autre mais nous ne pouvons pas nous voir entre quatre yeux. Et lorsque nous nous voyons, nous ne nous parlons pas dans notre langue maternelle en raison de la présence de son agent. En quarante ans, j’ai fait affaire avec de très nombreux joueurs. Je ne suis pas loin de croire que les négociations avec Roger Federer sont les plus compliquées que j’ai pu mener...», a-t-il notamment déclaré. Bonjour l’ambiance… 


Perso, je ne comprends pas trop le but de ces attaques, mais ça prouve une nouvelle fois que Federer devrait moins écouter son agent, et peut-être un peu plus son cœur… Quoi qu’il en soit ce Tony Godsick, avec sa tête de trader de la City couplé à son regard de vendeur d’assurances, je le trouve franchement imbuvable ! Mais voilà, si Rodgeur était entouré par des gens sympathiques, ça se saurait depuis le temps…

Allez, vivement le Masters 1000 de Madrid, l’arrivée des beaux jours et le retour des petites jupes !