30.6.12

Grosse chaleur !

On crève de chaud en Suisse et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fait très chaud aussi sur les courts de Wimbledon ! En l’espace de deux jours, on a failli assister aux deux plus grandes sensations de ces cinq dernières années… Je dis «failli» car le Rodg a finalement réussi à se sortir du bourbier dans lequel il s’était mis plus ou moins tout seul. Tout seul oui, car  même si Benneteau a réalisé un match gigantesque, le Suisse n’était pas dans son match hier, avec sa tête des mauvais jours. Sa vraie gueule de perdant quand rien ne va. Celle qu’il range vite quand ça va mieux, sitôt le match gagné. Mais on le connait assez l’oiseau pour bien savoir que tout ne tourne pas rond dans son jeu. Et que même si j’aimerais croire que cette mésaventure est digne de celle de Roland-Garros quand il avait failli tomber face à Haas pour gagner le tournoi derrière, je me dis aussi que tout ne va pas être simple pour le Rodg. Surtout s’il a le don de se compliquer la vie...

Parce que sérieux, jeudi soir on était bien ! Plus que bien ! Pas à cause de la victoire de l’Italie sur l’Allemagne non, mais parce que Nadal avait eu la bonne idée de passer tout droit dans un virage pourtant pas bien compliqué à prendre. LA sensation de la semaine ni plus ni moins. L’élimination de Popeye face au grand Rosol c’est un truc de fou ! Le taureau des Baléares est éliminé au 2ème tour à Wimbledon et, je sais, il ne faut pas dire du mal des autres, mais merde, ça cloue le bec aux crevettes à l’ail et rien que pour ça, ça fait quand même sacrement plaisir. C’est juste que ces temps, avec leur Roja et leur «triplé historique», nos amis espagnols commencent à me les gonfler. Et que j’espère que l’Italie et Balotelli les feront définitivement redescendre sur terre dimanche !

Plus sérieusement, j’ai failli dégainer un post jeudi soir déjà, histoire d’allumer tout ce qui est jaune et rouge. Bien m’en a pris de ne pas le dégainer tout de suite. Parce que déjà que hier j’ai fini franc fou devant ma télé à cause de Rodg, j’imagine même pas la pression supplémentaire que m’aurait mis un post un peu allumeur.

Bref, moi à qui il arrive souvent de gueuler parce que les premières semaines de Grand Chelem sont chiantes à mourir, force est de constater que nous avons eu notre lot d’émotions ! Le Wimbledon de cette année a donc d’ores et déjà une saveur particulière. Parce que nous autres suisses, nous ne pouvons nous enlever de la tête que Rodgeur joue le Grand-Chelem le plus important de sa fin de carrière. Celui qui pourrait le ramener au sommet de la hiérarchie, impensable il y a peu. Mais on est pas les seuls à y croire. Les Britchons encore tout émotionnés de leur équipe dégueulasse de l’Euro, aussi impressionnante que la Grèce, le jeu en moins, voient eux aussi la voie royale pour notre ami Frankenstein. Bon sérieux, autant je veux bien m’enflammer pour le Rodg, autant un délire du fils de la mère la plus dingue du Royaume-Uni, j’y crois comme à une interview de Ribéry sans faute de français et d’orthographe... Oui, oui, même à l’oral les fautes s’entendent chez notre ami Franck !

Allez les gars, je reviens rapidement vers vous et si Djokovic voulait passer à travers lui aussi, ce ne serait pas pour nous déplaire !

14.6.12

Popeye, Popeye, Popeye, Popeye, Popeye, Popeye et Popeye…


Voilà, 7 fois Popeye ! 7 comme le nombre de victoires du Majorquin à Roland Garros. C’est hallucinant, fabuleux, federien ou plutôt nadalien… Même si on n’aime pas le bonhomme, même si on est fan de Federer ou Djokovic, même si le mec m’a personnellement bousillé plusieurs journées dont 5 dimanches après-midis de juin et juillet, on ne peut que s’incliner face au record de la crevette à l’ail la plus bodybuildée de l’histoire du sport. C’est simple : gagner 7 fois un titre en Majeur, ils sont seulement deux à l’avoir fait dans l’ère Open, un certain Pete Sampras à Wimbledon et donc Rafael Nadal à la Porte d’Auteuil. Bref, chapeau l’artiste. Oui, j’ai bien dit l’artiste. 

Et ce septième titre à Roland, ce n’est pas un titre «au rabais». Je veux dire, ce n’est pas une victoire contre Söderling ou Berdych en finale, mais bien contre le numéro 1 mondial qui, sur cette finale, n’a pas été loin de son meilleur niveau. Un Serbe qui visait d’ailleurs un Grand Chelem sur deux ans qui aurait été tout simplement historique. Djokoboss a tout essayé, a attaqué comme un dératé, a mis des pains de coup droit venus de nulle part, lui a mis une seille au troisième set, alignant même 8 jeux d’affilée (!), mais le taureau de Manacor n’a rien lâché et s’offre peut-être la plus belle victoire de sa carrière. Non, ce n’est pas la plus belle car son titre de 2008 dans le jardin de Rodgeur est plus énorme, plus mythique, mais ce septième sacre à Paris, franchement, il est allé le chercher avec une volonté et une paire de couilles que ne renierait pas Barack Obama en campagne électorale. Nadal entre donc dans la grande Histoire du tennis et risque bien de continuer à affoler les compteurs.

Maintenant, ça suffit, je vais arrêter là ce post dithyrambique car putain de merde, je suis quand même franchement déçu (et inquiet) de la quinzaine de notre Rodg national. Ok, il accède une fois de plus aux demi-finales d’un Grand Chelem, ce qui en soi reste une performance remarquable, mais je ne sais pas, il n’a jamais semblé aussi loin d’une victoire à la Porte d’Auteuil. Je dirais même plus, il n’a jamais semblé aussi loin du niveau des deux ogres du tennis mondial. Alors après c’est clair, les conditions de jeu lui étaient tout sauf favorables, avec cette terre battue aussi lente qu’une contre-attaque de l’équipe suisse de football, reste que le Rodg a pris une veste contre Djokovic inquiétante. Le pire, c’est qu’il n’avait pas l’air d’être très concerné, un peu ailleurs, sans niaque ni envie. Un Rodg des (très) mauvais jours… 

Bref, à lui de remettre les pendules à l’heure à Londres. Encore une fois, les victoires du Bâlois à Rotterdam, Dubaï, Indian Wells et Madrid sont bonnes à prendre, mais c’est en Grand Chelem qu’on veut le voir briller et se défoncer. Alors vivement le gazon londonien, ce jeu rapide et ces balles qui ne rebondissent pas à 3 mètres du sol !

6.6.12

Des leaders chahutés, mais toujours là…

Ainsi donc, Roger Federer et surtout Novak Djokovic ont eu toutes les peines du monde à passer l’écueil des quarts de finale. On peut carrément parler de miracle pour le numéro 1 mondial qui a dû sauver 4 (!) balles de match contre le Kinder Bueno au mental de majorette. Ok, j’exagère un peu, mais quand tu as 4 balles de match dans un Central à 300% derrière toi, tu te dois de le faire. Tsonga ne l’a pas fait et pourra le regretter très longtemps. Tsonga restera le gars des occasions gâchées, le Poulidor de la petite balle jaune, le perdant magnifique. Comme un Cédric Pioline ou un Henri Leconte à l’époque, serait-ce donc une caractéristique des tennismen français ? 

De son côté, Djokoboss a encore une fois été hallucinant, stratosphérique, et a prouvé que sa place de roi du tennis est amplement méritée. Je n’aime pas trop le bonhomme, le déteste même par moments, mais force est de constater qu’il a deux paires de couilles grosses comme l’Arc de Triomphe ! Après avoir remporté l’US Open en sauvant 2 balles de match en demi-finale, après avoir gagné l’Open d’Australie en revenant de nulle part contre Murray et Nadal, le Serbe est toujours en lice à Roland Garros, ceci après avoir été mené 2 sets à zéro en huitième et sauvé 4 balles de match en quart de finale. Les dieux du tennis sont serbes depuis une année !

Rodgeur, lui, a également prouvé une belle force de caractère. Quel match, quel retour et quelle rage ! Putain, ça fait sacrement plaisir de voir un Rodg aussi expressif, colérique et déterminé ! C’est comme ça qu’on l’aime et c’est comme ça qu’on veut le voir dès demain contre Djokoboss. Ce match s’annonce de nouveau complètement dantesque, ce sera la revanche de l’année dernière pour Djoko, la revanche du dernier US Open pour Rodg. Bref, le genre de match qui sent bon l’émeute… et le jour de congé au boulot !

Autrement, si le haut du tableau nous offre des émotions à la pelle, le bas du tableau est aussi excitant qu’une Ruth Dreifuss déguisée en nonne… Non mais merde, quelle misère ! Franchement, quand tu vois Tsonga – Djoko et Del Porto – Federer la veille et que tu dois te taper Almagro – Nadal et Ferrer – Murray le lendemain, ben il y a de quoi s’ouvrir les veines… Comme quoi, moins il y a de joueurs espagnols, plus il y a de spectacle !

Allez, vivement vendredi qu’on revive si possible les mêmes émotions quil y a 12 mois !

2.6.12

France – Suisse 0-2 !


Comme espéré, comme imaginé, comme rêvé, la Suisse a mis la Gaule à terre à Roland ! Au contraire de nos hockeyeurs et footballeurs qui portent la misère du monde, nos tennismen font honneur à la nation (cette fois...). Nom de Dieu, ça fait du bien !

Bon honnêtement, du côté de Rodgeur, rien de bien méchant. On n’attendait quand même pas qu’il s’étale face à Mahut, faut pas déconner. Même que la perte d’un set est déjà une surprise. Mais dans ce match au rythme et au jeu plutôt décousus (ça sera d’ailleurs le seul mérite du Français), le Maître était en mode gestion, et sans doute en mode emmerdé. Mais à part ça, on l’aime bien le Mahut ! Sympathique à souhait, un petit classement et une rencontre face à Isner dans l’histoire. Tu mentionnes encore son physique de coureur à pied et sa tête de bon type, pas franchement sorti de l’ENA, et tu tiens le profil type du tennisman qui va passer sa carrière au-delà de la 50ème place mondiale, sans jamais faire chier ni rêver personne.

Federer de son côté était à l’économie et n’aura pas vraiment convaincu sur son niveau durant cette première semaine. Et ça ne risque pas d’être le cas dimanche, puisqu’il va se coltiner un couteau aussi tranchant que ceux d’un candidat de Masterchef de première semaine. Tu sais le lépreux qui se fait les doigts en tentant de couper des oignons au carré. 4 pansements et 2 kilos d’oignons plus loin, il n’a toujours pas trouvé la technique et part malheureux nous expliquer que c’était pas son jour de chance. Quel Stéphane Henchoz, pardon, quel âne !

Bref, la vraie perf de l’après-midi, c’est évidemment celle de Stan ! Mené deux sets à un suite à la perte de deux tie-breaks, il a su retourner la situation en sa faveur. Chapeau gamin ! Surtout qu’en face, le Simon a peut-être perdu un peu son tennis, mais il n’a rien oublié de sa tête à claques. 6-3 6-2 dans les 4ème et 5ème sets, splendide. Solide, physique et un revers toujours au beau, le Vaudois fait plaisir. Ce qu’il fait moins plaisir par contre, c’est le temps passé par Stan sur le court depuis le début de la quinzaine. Ça commence à faire beaucoup, surtout que se dresse devant lui un Tsonga boulimique, avide de prendre sa revanche ! Lui qui avait perdu l’an dernier face à Stan après avoir mené deux sets à rien et avoir fait le break dans la troisième manche, ne voudra sans doute pas encore sortir du Central la tête baissée... Par contre, si Stan tient le coup et lui remet une danse, alors là, c’est champagne à gogo !

Bon ben je ne sais pas vous les gars, mais moi je me réjouis de la journée de dimanche ! Une belle journée de tennis ! En attendant, la Momie et Djoko passent sans se faire violence. Et Ferrer continue de polluer les terrains de son tennis dégueulasse, de ses petits sauts immondes et de sa coupe de cheveux de responsable d’auto-tamponneuses ! Il vient de mettre une volée à Youzhny en ouverture du Lenglen. Autant te dire qu’il ne fallait pas être en retard ce matin. Et tu connais la motivation des Parisiens à arriver à Roland avant midi, tu as vite compris qu’il y avait au moins 50 pelés pour regarder ce match de nobodies.

Allez, à bientôt les gars et pour finir, un immense coup de chapeau à Paul-Henri Mathieu, il nous a sorti un match d’anthologie face à Isner. Un truc à faire bander un mort comme on dit !