30.1.12

The longest !!!

Non, je ne parle pas de l’outil de travail de Rocco Siffredi ou de la liste des créances de Bulat Chagaev, mais bien de la finale de titans entre Rafael Nadal et Novak Djokovic. 5-7 6-4 6-2 6-7 7-5 en 5h53 de jeu : ce duel hallucinant entre dans la légende du tennis comme la plus longue finale de tous les temps. Comme l’ont dit plusieurs personnalités dont Rod Laver, il n’y a pas de perdant dans ce match mais un grand vainqueur : le tennis.

Tu sais bien que je ne porte ni Popeye ni le coton-tige dans mon cœur, que plus d’une fois ils m’ont bousillé mon après-midi, ma soirée ou même ma semaine, mais là, on ne peut que s’incliner face au spectacle que nous ont offert ces deux extraterrestres. Cette finale a dépassé l’entendement et explosé les portes du rationnel. Un truc de fou qui m’a fait complètement vibré ! Pas autant qu’un certain 5-2 à la Pontaise ou la victoire de Rodgeur à Roland Garros, mais pour un match dont le nom du vainqueur m’importait peu, j’ai rarement autant frémi devant ma télé, à tel point que j’ai envoyé péter une grande qui m’attendait pour un brunch !

Il y avait eu la finale de Wimbledon 2008 entre Rodgeur et Popeye, il y aura désormais la finale de l’Open d’Australie 2012 entre Djokoboss et Rafa. A ces deux monuments s’ajoute – dans une moindre mesure tout de même – la finale de Wimbledon 2009 entre Federer et Roddick. A noter au passage que l’Espagnol est impliqué dans deux des plus grandes finales de ces 20 dernières années, une fois comme vainqueur et une fois comme vaincu. A l’instar du Maître, le taureau des Baléares est d’ores et déjà une légende vivante de ce sport. Ce que Djokovic est en passe de devenir.

Bien sûr, tout ne fut pas parfait en termes de qualité de jeu, les fautes directes ont été légions et on peut évidemment regretter le manque de velléités offensives des deux joueurs. Reste que si l’on aime ce sport, on ne peut qu’être bluffé par cette rencontre incroyable, tous ces retournements de situation et ce suspense qui ferait passer Alfred Hitchcock pour un réalisateur de série B.

La fin du quatrième set est une ode à la rage de vaincre, avec ce tie-break d’anthologie que Nadal remporte avant de finir les deux genoux à terre. Et que dire sur cette cinquième manche ? Il y a tout eu dans ce dernier set irrespirable : une ambiance de feu, le break, le contre-break, ce point complètement ahurissant à 4-4 où Djokoboss finit à terre, une dramaturgie de tous les instants et cette fin de match à couper le souffle, aussi excitante que la meuf à Djokovic ! On regarde et aime le sport parce qu’il nous procure des émotions, force est de constater qu’on a été gâtés dimanche à Melbourne. Et dire que les hommes gagnent plus ou moins le même prize money que les femmes... C’est consternant.

Qu’on se le dise, le numéro 1 mondial a été encore une fois stratosphérique. Déjà dans les cordes face à Dumbo les grandes oreilles en demi-finale, le Serbe a gagné ce thriller dans la tête, au forceps. Alors qu’un autre joueur aurait ruminé les occasions ratées dans le quatrième set et se serait complètement écroulé au cinquième, cf Rodgeur au même stade en 2009, le sosie de Joe Dalton a trouvé les ressources physiques et mentales pour revenir de nulle part. A 4-2 30-15 pour Nadal, il fallait avoir une paire de couilles grosse comme la dette de Xamax pour rester en vie. Il l’a fait et mérite un immense respect.

Bref, le Serbe et le Majorquin ont franchi un nouveau cap en ce dimanche 29 janvier 2012. Avec quatre duels en finale de Majeur, le face-à-face Djokovic – Nadal commence gentiment à devenir mythique. Et à voir leur niveau tout au long de la quinzaine, inutile de préciser que leur rivalité est amenée à se prolonger. Roger Federer et Rafael Nadal se sont rencontrés huit fois en finale de Grand Chelem, ce record pourrait bien tomber ces prochaines saisons, même si on espère que le Rodg puisse se mêler à la fête. Putain les amis, on n’a pas fini de s’enflammer grâce au plus beau sport du monde !

27.1.12

Une nouvelle fois brecouille...

Voilà, ce sera donc Djokovic – Nadal en finale, les deux meilleurs joueurs du monde, et ce depuis plus d’une année et demi. Tout d’abord, que dire sur le nouvel échec du Maître face à sa bête noire ? On avait une nouvelle fois placé beaucoup d’espoirs dans cette demi-finale et on a une nouvelle fois souffert et pété les plombs face à l’incapacité de Rodgeur à passer l’épaule... Ou face à la surcapacité à Nadal de ne pas se laisser déborder par la palette de coups de Federer. Chapeau à lui.

Parce que franchement, on peut bien évidemment s’étrangler devant les fautes directes du Rodg, de son revers qui parfois flanche ou de son coup droit qui tend par moment à toucher les bâches, mais le constat est là, implacable : Popeye est tout simplement au-dessus. Comme le dit Rodgeur lui-même, il a son plan, la confiance et il n’y déroge pas. Il sait exactement comment assassiner Federer tandis que le Bâlois ne trouve toujours pas la solution et qu’il a autant de confiance face à Nadal qu’un gamin qui passe son oral d’allemand en 9ème année...

Et c’est bien évidemment dans les moments les plus chauds que l’écart est criard et qu’il nous donne envie de chialer. La Momie acculée balance un coup sorti de nulle part pour défendre une balle de break, et Rodgeur la prend dans l’oignon le jeu d’après. Sérieusement, c’est un truc de fou qui nous rend fou, mais putain ce que c’est fort. Et à force, on commence gentiment à penser que le jeu, l’envie et le physique de Nadal sont une équation insoluble pour le Bâlois. Federer n’y arrivait pas, n’y arrive pas et n’y arrivera probablement jamais. Il est et restera le plus grand joueur de tous les temps, mais il y aura toujours ce gros point noir dans sa fabuleuse carrière : son bilan désastreux face au Majorquin, d’autant plus en Grand Chelem où le 8-2 en faveur de la crevette à l’ail résonne comme un traumatisme.

Il n’empêche qu’on a toujours de la peine à comprendre pourquoi Rodgeur craque complètement dans la deuxième manche, alors qu’il remporte proprement un premier set au tie-break. Plein de confiance, il devrait bousculer son adversaire et le faire douter. Résultat : 6-2 pour Nadal qui attaque le troisième set sans la moindre question et très peu de doutes. Et à partir de là, tout devient plus difficile... Techniquement bien entendu, mais physiquement aussi. Je ne sais pas si tu as eu la même impression que moi, mais il m’a largement semblé que Federer était au bout physiquement au quatrième set. Étonnant diront certains, logique répondront d’autres.

Bref, dans ces Clásicos qui nous foutent la trique, le résultat est malheureusement trop souvent le même. En bon Genevois, je commence à comprendre les fans du LHC qui supportent depuis 20 ans une équipe sans résultat, parfois sans caractère, et souvent avec des dirigeants qui ressemblent plus à des clowns qu’à des gens sérieux. La comparaison est à chier et ne te fera sans doute pas rêver, mais honnêtement, après cette nouvelle désillusion, j’ai autant envie de rigoler et de faire le con que le jour de la faillite du Servette FC !

Malgré cette défaite, au vu du niveau de Rodgeur sur les 5 derniers mois, on a bon espoir de revivre des matches d’anthologie. D’ici là, on se réjouit quand même de voir cette finale entre les deux ogres du tennis mondial. Si Nadal a sorti un match énorme pour dégoûter Federer, que dire de la prestation de Djokoboss face à Dumbo les grandes oreilles ? Moi qui n’aime ni l’un ni l’autre, je dois avouer que je n’ai pas pu quitter ma télé des yeux pendant les 5 heures de ce superbe combat ! Comme entre Nadal et Federer, au final c’est toujours le même qui gagne, mais quel match et quelle force de caractère de l’Ecossais au cinquième set. Je me réjouissais de voir si Frankenstein avait effectué des progrès avec Lendl, force est de constater que le numéro 4 mondial est en train de prendre une dimension supérieure. Je peux te dire qu’il faudra compter sur lui cette saison, et s’il peut une fois ou l’autre faire chuter le coton-tige ou la Momie en Majeur, ce serait putain de bon !

25.1.12

Le vrai Clásico, c’est demain sur la Rod Laver Arena !

D’aucuns se branlent devant le Clásico entre le Real et le Barça, deux équipes aussi antipathiques que Michaël Youn et Marc-Olivier Fogiel réunis. Perso je m’extasie devant le Clásico de la petite balle jaune, l’unique, le vrai, le duel légendaire entre Roger Federer et Rafael Nadal. Je ne sais pas toi mais moi je trépigne déjà d’impatience et ne tiens plus en place ! Un peu comme le premier soir quand tu commences à déboutonner le soutien-gorge de ta dulcinée…

Les deux meilleurs ennemis vont donc se rencontrer pour la 27ème fois sur la Rod Laver Arena. Federer – Nadal, c’est 26 tournois du Grand Chelem face-à-face, c’est la plus belle finale de tous les temps un dimanche de juillet à Londres, c’est deux styles que tout oppose, c’est un duel mythique que seul le tennis peut nous offrir. Federer – Nadal, c’est la plus grande rivalité de l’Histoire du tennis, loin devant les Agassi – Sampras, Borg – McEnroe ou autre Becker – Edberg. Tout simplement. Bref, inutile d’en dire plus pour faire monter la sauce. Si tu aimes le tennis, tu sais que tu dois prendre congé demain matin ou t’annoncer malade ! Une bonne grippe est si vite arrivée…

Si le Rodg n’a fait qu’une bouchée d’un Del Potro dépassé, le taureau des Baléares a sorti un match dantesque pour venir à bout de l’excellent Berdych. Et là je me dois de présenter quelques excuses et de me faire tout petit… Je m’étais permis de railler les organisateurs pour avoir programmé Nadal – Berdych en night session, force est de constater que ces «Serges» – je me cite – ont eu raison sur toute la ligne. Alors que le Federer – De la Poutre fut sans suspense ni émotions, le Popeye – Berdych a dépassé toutes nos espérances. Un match hallucinant qui serait clairement allé au bout des cinq manches si le Tchèque avait concrétisé sa balle de set dans le second tie-break. Ça promet pour demain !

Sinon ben comme attendu, l’autre demi-finale mettra aux prises le Frankenstein des Highlands au coton-tige de Belgrade. Là par contre, pas besoin de prendre congé ni d’allumer la télé ! Tu peux juste aller guigner le résultat vendredi en début d’après-midi, ça sera largement suffisant. Plus sérieusement, je vais bien sûr suivre ce match de près afin de voir si le Britannique a enfin changé de mentalité. Est-ce que Murray – si fort pour l’instant – pourra tenir le choc et se débarrasser de son «complexe Grand Chelem» face aux trois meilleurs joueurs du monde ?
A lui de prouver que Lendl l’a fait progresser et qu’il peut se sublimer lors d’un grand événement. A ce sujet t’imagines une journée d’entraînement entre Lendl et Murray ? Putain ça ne doit pas être la loge d’Eric et Ramzy après un spectacle, mais plutôt les funérailles de George Best à Belfast. En tout cas si l’Ecossais à la gueule d’enterrement coaché par l’Américano-Tchèque à la gueule d’enterrement nous offre la même prestation que l’an dernier en finale, il pourra refaire une dépression de 4 mois, il ne manquera à personne !

Allez mes amis, cette fois le tournoi entre dans le money time. V
ivement ce Clásico qui s’annonce aussi chaud que le réveillon de Mark Müller !

23.1.12

Après le naufrage du Costa Concordia, voici celui du tennis français !

Je vous taquine mes amis français ! Mais là, faut dire que vous avez fait particulièrement fort. Passe encore la défaite en trois sets de Richard Gascoke, mais sérieux, l’élimination de Tsonga face à Nishikori, 59 kilos tout mouillé, c’est quand même LA contre-performance de la quinzaine. Et une très grosse déception pour l’un des hommes en forme de la fin de saison dernière. Personnellement, je me réjouissais du choc entre Murray et Tsonga, le Kinder Bueno nous a posé un lapin gros comme la dette de la Grèce !

A ce sujet je t’invite à lire les commentaires des internautes sur lequipe.fr. Du «Pourquoi en vouloir à Tsonga ? Il s’est comporté en sportif français tout simplement» à «On a plus de chance de voir Dijon remporter la Ligue des Champions que de voir un Français remporter un tournoi du Grand Chelem» en passant par «Il faut demander des sanctions pour ces pseudos mousquetaires : remontée des Champs-Élysées en bonnet d’âne par exemple !», les lecteurs de L’Equipe s’en donnent à cœur joie. Mention spéciale pour l’excellent : «Pourtant, Nishikori était prenable, il était nippon ni mauvais...». Hahaha !

Plus sérieusement, voir Tsonga tirer la moitié de ses attaques dans les couloirs, voire dans les bâches, ça fait souci... 70 fautes directes au total, ça fait beaucoup, beaucoup trop. Alors sous la chaleur de Melbourne, le Kinder Bueno a tout essayé : le look du Paris-Dakar, bandeau et casquette, le bandeau tout seul et rien, mais ça n’a rien changé. Une défaite rageante pour le Manceau et un constat déchec pour le tennis tricolore. A Di Pasquale de faire des théories dans les journaux. Bon Di Pasquale, responsable du haut niveau masculin à la FFT, c’est comme Urs Lehmann responsable du ski suisse : les mecs ont un titre à leur palmarès, se baladent aux frais de la princesse et ont au final autant d’emprises sur leurs poulains qu’ils en avaient sur eux-mêmes... On ne va pas bien loin avec ça...

De son côté Djokovic a dû lutter pour venir à bout de l’héroïque Lleyton Hewitt. Le papy australien a sorti un tennis incroyable dans une ambiance de feu, c’est incontestablement le plus beau match du tournoi pour l’instant. Le numéro 1 mondial ne faisait pas le malin et ne pensait certainement pas passer près de 3 heures sur le court. Preuve que, si fort soit-il, il n’est pas non plus imbattable. En tout cas le Serbe a dû prendre des risques et serrer le jeu. Et on peut dire qu’il a eu de la chatte. Non mais tu as vu le nombre de ses balles qui ont atterri sur les lignes ? Franchement, Djokovic a touché en un match autant de lignes que Delarue et Beigbeder dans leurs soirées parisiennes !

Le tournoi prend donc (enfin) un peu de hauteur et le choc de demain entre Del Potro et Federer est déjà sur toutes les lèvres. Malgré ça ces Serges d’organisateurs n’ont même pas programmé ce match en night session, lui préférant le quart de finale sans saveur entre Nadal et Berdych. Faudra m’expliquer comment ils font leur choix… A croire que c’est les cousins du programmateur de TSR 2… Des clowns !

Une chose est sûre, de la Pampa aux Alpes suisses, ces retrouvailles sont attendues ! Un pote vient de me dire qu’il n’y a pas une ouverture de téléjournal en Argentine sans qu’on parle de ce duel, du retour en forme de Del Puerco et de ses victoires contre le Suisse à New York et aux Masters... Ils en parlent autant que du dernier triplé de Messi. Bref, au-delà de la ferveur argentine, nul doute que le Rodg devra s’employer pour s’éviter de prendre les pains de coup droit du géant de Tandil. On en salive déjà !

PS : «la bombe à Tomic»… elle est superbe celle-là !

22.1.12

Une première semaine pour rien...

Ok, mon titre est un peu sévère mais bon, force est de constater qu’il ne s’est absolument rien passé d’exaltant en cette première semaine. Des favoris qui se baladent, des matches à sens unique, des pseudos chocs qui accouchent d’une souris et un Stan blessé, passez, il n’y a rien à voir !

Djokovic, Nadal, Federer et autre Murray ont tous passé dans un fauteuil. Y’a bien Rodgeur qui veut nous faire croire qu’il avait beaucoup de pression face à Tomic, mais on prend ça avec autant de crédit et de sérieux qu’une déclaration de Bulat Chagaev. Alors oui, désolé pour mon silence mais je ne vais pas commencer à écrire des posts pour parler de la pluie et du beau temps, ou pire, de tennis féminin, non ?

Bon, pour me contredire, les Australiens me diront qu’ils ont vibré aux «exploits» de Tomic et Hewitt. De mon côté, je dois dire que les performances d’un teenager et d’un pré-retraité ne m’ont pas fait lever de ma chaise, même si le match Tomic – Dolgopolov fut assez rigolo à suivre. Non, pour tout te dire, le seul truc qui m’a fait bander cette semaine, c’est la meuf de Bernard Tomic ! Tcheu l’avion de chasse ! Comme dirait un pote, elle n’a pas oublié d’être bonne. J’espère juste pour elle que le Tomic est moins nonchalant au pieu que sur un court...

Sinon, ben on se réjouit tous que cette deuxième semaine débute. Et elle va commencer par un putain de choc entre Del Potro et Federer. Celui qui avait volé l’US Open 2009 au Maître – et lui avait accessoirement empêché de faire un Grand Chelem étalé sur deux saisons (eh oui...) – est de retour aux affaires. A mon avis ce quart de finale vaudra des ronds et on compte sur Rodgeur pour bien fermer la garde et ne pas laisser une miette d’espoir au cogneur de la Pampa. Bref, on compte sur lui pour faire ce qu’il n’avait pas fait en finale à New York il y a trois ans ! Une défaite que je n’ai toujours pas digérée comme tu vois... D’ailleurs, des quelques défaites en finale de Majeur du Suisse, c’est celle que j’ai toujours en travers de la gorge, et comment.

Allez, vivement le vrai début du tournoi et au passage, bravo à Didier Cuche pour son nouvel exploit sur la Streif. Pour gagner 5 fois cette course de malades, faut vraiment les avoir bien accrochées !

17.1.12

Et un caca nerveux, un !

Enfin les amis !!! Le tennis est de retour… et ça fait sacrement plaisir ! On va enfin pouvoir parler d’autre chose que du cirque de Constantin, des délires de Chagaev et autres inepties chères à notre football romand. Une chose est sûre : si les guignols pissaient de l’essence, Constantin et Chagaev pourraient faire concurrence à Shell et Agip ! Mais bon, passons, ces deux tristes sires ne méritent pas une ligne de plus dans ce post…

Je m’apprêtais gentiment à pondre une prose de premier de classe sans grandes émotions, et voilà-t-il pas que Popeye nous pond un caca nerveux de pré-pubère contrarié... Il a bouffé une crevette à l’ail de travers ou quoi ? Franchement, le fond de cette affaire, on s’en tape comme de sa première raquette. En gros, des sportifs royalement payés se plaignent de la répartition du prize money et veulent même faire grève pour protester, tels les indignés ! C’est un peu comme si les traders de Wall Street menaçaient d
’arrêter de travailler parce que leur bonus allait passer de 200'000 à 150'000 dollars par année… Bref, on est bien loin de la réalité du Français de base limogé la semaine dernière de son usine en Auvergne.

Autre grief ? Nadal et cie se plaignent du calendrier trop chargé ! Mais bon, tu m’arrêtes si je me trompe, personne ne les oblige à aligner 20 tournois par année, non ?... Ah oui, il paraît que la Momie veut faire du ski et du golf après sa retraite tennistique, mais il craint de ne pas en être capable. Tcheu les soucis du gars ! Là aussi, on revient au trader de Wall Street plein aux as qui se plaint d’avoir passé 10 heures par jour derrière un ordi, et qui a peur de devoir mettre des verres de contact quand il a va faire sa plongée dans les eaux turquoises des Caraïbes… Pauvre chéri !

Bref, c’est vraiment des revendications à deux balles… Le calendrier tennistique a toujours été plus ou moins le même et, jusqu’à preuve du contraire, aucun ancien membre du Top 10 n’est aujourd’hui en quatre morceaux. Et franchement, si Nadal veut péter les plombs, qu’il y mette les formes, merde ! C’est quoi cette petite craquée de bourgeois névrosé qui se repentit dès sa bêtise commise ou qui se retient de péter au gala de la reine ? Il charge Federer sèchement, le traite de gentleman et s’excuse aussitôt. Non sérieux, s’il envoie la sauce, qu’il l’envoie... Et à l’ancienne s’il te plaît ! Une bière cul sec, un rot et un bras d’honneur à l’assemblée, un truc qui a de la gueule, à sa dimension de combattant fougueux et peu esthétique.

Bien loin de tout ça, le taureau des Baléares a donc fait son petit rot et s’est tout de suite excusé de cet écart. Il faut croire que sur le fond, même si les relations sont tendues, les différends certains, les enjeux ne sont pas si importants que ça. Ou alors, et c’est peut-être le plus cruel, que Nadal ne s’est pas complètement défait de l’emprise du Maître. On le sait respectueux, c’est tout à son honneur, mais sur le coup il passe pour un faible et sa polémique de cour d’école apparaît pour le moins ridicule.

Sinon, l’Australian Open envoie toujours autant la sauce. Des stades modernes, du soleil, une ambiance d’Aussies chargés de bière et de blondes ! Juste pour info, le deuxième court a aussi son toit rétractable… Bref, pendant que d’autres s’endorment sur leurs lauriers et regardent les trains passer – je parle de Paris évidemment –, il y a des endroits où les gens bâtissent, évoluent et avancent !