31.8.11

Jusqu’ici, tout va bien...

Comme prévu, nos deux Helvètes ont passé le premier tour sans problème et c’était pour ainsi dire gravé dans la roche. Des victoires qui semblaient aussi inéluctables que la future faillite de Neuchâtel Xamax ! Enfin, surtout pour Rodgeur... Car le Stan nous a habitué au meilleur comme au pire cette saison. Mais face à un Maximo Gonzalez absolument inconnu au bataillon, le gamin ne pouvait pas merder. Et il n’a pas merdé. Les sceptiques n’ont qu’à bien se tenir et c’est tant mieux pour l’ami !

Au sujet de Stan, je tiens quand même à railler sa dernière campagne de pub affichée entre autres dans les rues de Lausanne… Oui je sais, j’y suis pas souvent dans le village de pêcheurs, mais il m’arrive de tourner un peu par là-bas pour aller voir des potes. Et entre nous soit dit, le club house du Stade-Lausanne et sa terrasse valent le coup d’oeil. Ne t’enflamme pas, c’est pas le service du Country Club ! Tu prends un coca, au mieux une bière et tu t’arrêtes là... Si tu veux vraiment manger, c’est à Montchoisi que ça se passe. Là-bas, ils savent à peine jouer au tennis mais ils ont un super restaurant, c’est déjà ça !

Donc, je ne sais pas si tu as vu la dégaine de Stan sur les affiches dAutocorner, mais on dirait un étudiant de l’Ecole Hôtelière qui va à sa première boum ! Ou les abrutis d’HEC Lausanne qui courent à leur bal, pathétique... Bref, ça donne autant de rêve que la pub de Sébastien Roth, c’est dire... Bon, il n’atteint pas le niveau de Johann Vogel pour Enzo Location, mais on constate une nouvelle fois que les créatifs de la région sont aussi inspirés que monsieur et madame tout le monde. Ça ne les empêche pas de se balader en Converse et sac Freitag, de porter des grosses lunettes et de sniffer des mètres de blanche, tout en se prenant pour les Beigbeder de la place... Bref, Stan et Autocorner, c’est aussi puissant que la dernière mouture de la campagne BCV. Eux qui vont chercher parmi les plus belles personnalités du canton de Vaud, qui les habillent en bleu sur fond bleu et qui leur font dire une banalité grosse comme la connerie de Michaël Youn. En résumé : «venez à la BCV, perdez votre personnalité, soyez comme tout le monde !»

Bref, back to NY ! Je ne peux qu’abonder dans le sens du Maître quand il critique la nouvelle surface de Flushing Meadows, jugée trop lente. Pourquoi les organisateurs de Grand Chelem ont cette tendance à tout vouloir ralentir ? Bien sûr, ça favorise les longs échanges et accessoirement le spectacle (encore que, quand tu dois te taper 4 heures d’un Verdasco – Monfils, pas sûr que tu chopes souvent le bois) et donc ça fait le bonheur des télévisions. Mais merde, ne pourrait-on pas revenir à ce qui faisait la beauté des Majeurs ? A savoir 4 tournois disputés dans des conditions différentes, sur des surfaces à la rapidité ou à la lenteur bien perceptible.

Je vais encore jouer au vieil aigri mais franchement, de mon époque, c’était juste un autre monde le gazon de Wimbledon ou le dur de l’US Open ! Là, c’est quasiment du copier-coller. Résultat des courses ? Tous les joueurs pratiquent plus ou moins le même tennis et les kamikazes qui font service-volée se comptent sur les doigts d’une main. Aujourd’hui, on peut même gagner Wimbledon sans monter une fois au filet ! On vit certes une époque formidable avec notre Rodgeur national, Nadal et Djokovic qui se tirent la bourre, mais les oppositions de style de l’époque me manquent un peu, voire beaucoup… Qu’on le veuille ou non, quand Sampras et Agassi, Becker et Courrier, Edberg et Lendl ou encore McEnroe et Borg s’affrontaient, ben c’était un défenseur contre un attaquant et ça donnait des matches incroyables. Tout ce que le tennis actuel ne semble plus vouloir nous offrir…