Derby suisse à la Porte d’Auteuil !

On en rêvait, Stan et Rodgeur l’ont fait. Pour la première fois depuis longtemps (depuis toujours ?), il y aura un derby suisse en huitièmes de finale d’un tournoi du Grand Chelem. C’est à la fois historique... et un peu con, tant nos deux champions olympiques semblaient en mesure d’aller plus loin. Il faudra donc un perdant et quoi qu’il arrive, on tirera un peu la gueule dimanche soir. Le grand, l’immense favori est bien évidemment Roger Federer. Malgré toute la bonne volonté de Stan, le Bâlois a toutes les cartes en main pour passer en quarts.

En plus, le match aura probablement lieu sur le Central et ce sera un avantage indéniable pour le numéro 1 mondial. T’imagines la gueule de Stan quand il va arriver dans une arène de 16’000 places avec loges de sponsors, caméras de télévisions et cabines de commentateurs ? Lui que les organisateurs cantonnent sur le court 17 à longueur de match ? C’est comme si tu envoyais un Togolais en haut du Pas de Chavanette en telemark ! Franchement, ça fait presque peine de constater que le Vaudois ait joué quasiment tous ses matches dans l’indifférence du court 17, c’est presque à se demander s’il ne devait pas ramasser les balles lui-même et si les juges de ligne n’étaient pas Zavialoff, Ilham et le coach de l’adversaire !

Une chose est sûre, le Wawrinka ne fait pas vendre à Paris... Je dirais même qu’il est aussi vendeur à Roland Garros que Bouillon à l’Olympia. Par contre il y en a d’autres qui eux ont les attentions de stars. Je veux bien entendu parler des tennismen français, losers par nature, comédiens de profession et antipathiques par conviction…

Après les pitreries de Leurfils, Tsonga a également fait rêver le Philippe Chatrier hier après-midi. Victime d’une contracture...aux fessiers à la fin du premier set, le Yannick Noah du pauvre a tiré la langue toute la rencontre, inventé 35 grimaces différentes et a fini par gagner on ne sait trop comment. Autant dire qu’il ne risque pas de passer le prochain tour et que la deuxième semaine de Roland sera sans joueurs locaux... Je ne sais pas toi, mais perso le tennis tricolore me fait un peu pitié ces temps-ci. Entre la débilité de Leurfils, les simagrées de Tsonga, les forfaits à répétition de Simon, le physique de majorette de Gascoke, la tête à claques de Benneteau et la dépression de Mathieu, c’est une belle brochette de sert-à-rien. Je sais, j’ai la critique facile et je ne veux pas forcément jouer au Suisse romand moyen qui dégueule à longueur de journée sur ses voisins… Tu sais très bien qu’il y a plein de choses que j’adore en France (à commencer par ses vins), mais force est de constater que la nouvelle génération du tennis français fait autant rêver qu’un roman co-écrit par Gallas et Anelka, avec une préface de Mathieu Valbuena !

Plus sérieusement c’est quoi le problème ? Les mecs ont sans doute les installations les plus belles du monde, les entraîneurs les plus pointus, les structures les plus professionnelles, le tennis a une cote en France qui n’existe peut-être pas ailleurs (oui je sais l’Espagne…) et ils nous pondent des wagons de losers, showmen de seconde zone, pleureuses de tête de gondole ! Bref, des bras solides comme des roseaux et surtout, des têtes pleines d’eau ! Et qui plus est, ils sont incapables de façonner un tennisman capable de gagner Roland Garros… Les mecs s’entraînent depuis leur plus jeune âge à Roland, sur terre battue de manière générale, et ils sont tous meilleurs sur dur ou gazon ! Bref, je vais laisser méditer les hauts dirigeants du tennis français qui entre deux coupes de champagne et un lot de consolation en deuxième semaine, vont peut-être se poser une question et demi.

Sinon, tu veux que je te dise ce que je pense de Caravane Rezai, oh pardon, d’Aravane Rezai ? Ben franchement, je m’en tape comme du blog de Mouratoglou. Pas vu un seul de ses matches, ni même une seule de ses balles ! Bref, autant te dire que je pourrais la croiser dans les allées de Roland sans la reconnaître... Elle a sûrement plein de talent, elle a peut-être un joli minois, mais ce n’est pas parce que L’Equipe et France 2 s’intéressent à elle que je vais commencer à me pencher sur son cas... Tu connais mon aversion pour le tennis féminin, ben je dirais que ça ne va pas en s’arrangeant avec les années. Bref, demander à Marc Rosset de donner un avis sur Caravane Rezai, c’est aussi débile que nommer Gilbert Montagné critique cinéma au Monde !