1.2.10

Un peu plus près des étoiles...

...au jardin de lumière et d’argent ! Je fredonne ce refrain mais pourrais aussi chanter «Y'a d'la joie» de Charles Trenet, «Simply the best» de Tina Turner ou la cinquième symphonie de Beethoven ! Bref, je suis heureux, HEU – REUX ! Je manque encore et toujours de superlatifs pour magnifier notre Rodgeur national, le Roi Federer XVI. Comme l’écrit un bloggeur : «Roger n’est ni le n°1 mondial, ni le Maître, ni le meilleur... Roger EST le Tennis. Unique.» Ou, pour reprendre les termes de Guy Forget : «Si un jour je peux me réincarner, faites que ce soit en Roger Federer !».

Seizième titre du Grand Chelem, donc, pour le plus grand tennisman de tous les temps. C’est accessoirement son premier Majeur en tant que papa, c’est certes anecdotique mais c’est la preuve qu’il arrive à gérer sa vie et sa carrière comme nul autre. Rodgeur, on le nommerait au Conseil Fédéral, barreur chez Alinghi ou Pape au Vatican qu’il arriverait encore à enquiller les victoires et les honneurs. Hallucinant…

Malgré toute sa bonne volonté, Dumbo les grandes oreilles n’a pas pesé bien lourd face au numéro 1 mondial. Je dirais même qu’on ne l’a quasiment pas vu durant deux manches, étouffé par la maîtrise du Suisse. Honnêtement, après quelques points à peine, tout était déjà écrit, cousu de fil blanc. Rodgeur est rentré dans cette finale du bon pied. Deux, trois gifles auront suffi pour mettre d’entrée les choses au clair et peut-être effrayer le petit Frankenstein. Après deux sets, le Maître avait posé les bases de son succès, démontré si besoin est que la forteresse était simplement imprenable. Puis est arrivé ce troisième set qui, soyons franc, a sauvé cette finale du non-match. L’Ecossais aurait pu, aurait dû gagner ce set, il avait les occasions mais a manqué d’à peu près tout : lucidité, mental, agressivité et couilles… Tout ce que Rodgeur possède et a étalé au grand jour pour crucifier l’homme à la plus grosse bouche du circuit. 13-11 au tie-break et 5 balles de set sauvées : les chiffres parlent d’eux-mêmes, ils résonnent comme un hymne à la maîtrise et à la classe rodgeriennes ! Amen.

Une chose est sûre, ce quatrième set ressemblait à un traquenard qu’il fallait à tout prix éviter. Beau nerveux dans cette Rod Laver Arena, je ne pouvais m’empêcher de penser à cette finale de l’US Open 2009 où Del Potro, poussé par le public et l’euphorie, avait réussi l’impensable exploit de revenir. Mais voilà, Murray n’avait – hier soir – ni le service ni le coup droit de Del Puerco et a pu mesurer la marge que possède encore le Suisse par rapport à lui et à la meute des poursuivants…

En attendant, 6 sets à zéro, c’est donc le bilan entre Federer et Murray après deux finales de Majeur. C’est la réponse la plus cinglante à toutes les petites provocations du Britannique. Décidément, le Maître apprécie vraiment les Andy... Après avoir dégoûté Roddick à quatre reprises en finale de Wimbledon et l’US Open, le Bâlois vient d’infliger une deuxième claque au plus jeune, plus talentueux mais surtout plus insolent Andy. Reste qu’à la remise des prix, l’impuissance et le respect coulaient de son visage comme les larmes qu’il n’a pas pu retenir. «Je peux pleurer comme toi, mais c'est dommage que je ne puisse pas jouer comme toi.» Des mots qui en disent long sur le désarroi du cousin de Frankenstein, qui repartira de Melbourne la queue entre les jambes et le melon certainement moins démesuré. Une bonne baffe, rien de tel pour remettre les petits effrontés à leur place !

Et quand je dis Murray, je parle aussi de la bande de baraqués et de l’hystérique de mère qui serraient du poing sur chaque point, les fautes directes de Rodgeur y compris. Honnêtement, je ne veux pas passer pour un vieux con et en matière de provoc’ je n’ai rien à apprendre de personne. Mais quand t’as une tête à claques sur le terrain et une loge complète de gros blaireaux qui se lèvent, montrent le poing et hurlent à tout va sur chaque faute directe, faut avoir les nerfs sacrément solides pour supporter une connerie pareille ! Là encore, Rodgeur a un mental gros comme ça et ne se laisse que peu distraire. De mon côté, j’ouvrirais quand même la discussion au niveau des instances du tennis mondial, parce que la bande à Murray a une nouvelle fois fait l’étalage d’une telle débilité qu’elle en devient pathétique, anti-sportive avant tout, bref, insupportable !

Putain les amis, on s’est de nouveau régalé ! De toute son histoire, le tennis ne sera peut-être jamais pratiqué par un tel Génie. Alors tous que nous sommes, chanceux de Suisses, rêveurs d’Espagnols, grandes gueules de Français ou bourrins de Britanniques, saluons et célébrons Roger Federer XVI ! The Greatest.