Les choses sérieuses vont commencer…

La deuxième semaine va débuter avec tous les gros poissons, enfin presque... Andy Roddick manque en effet à la fête et n’a donc pas confirmé son excellent Wimbledon 2009. Ou peut-être ne l’a-t-il tout simplement pas digéré… Son bourreau : John Isner, un grand pin de 2m06 qui est évidemment une machine à aces, une sorte de Ivo Karlovic du riche. C’est donc la première sensation dans le tableau masculin où, au contraire du tournoi féminin, les surprises sont aussi peu nombreuses que les solutions du Conseil Fédéral pour sortir de la crise libyenne.

Tu l’as sûrement vu, Rodgeur a connu son jour «sans» de la quinzaine, ce qui ne l’a pas empêché de battre Hewitt en 4 sets. Popeye continue son bonhomme de chemin sans briller, Djokobite a souffert face au 260ème joueur mondial (!) tandis que Dumbo les grandes oreilles semble être en grande forme. Il paraît même qu’on l’a vu sourire en conférence de presse ! Mais attention, cette rumeur m’a été glissée par un mec qui avait soi-disant vu Pierre-Alain Dupuis en train de lire un journal sportif… Je n’y crois donc pas trop !

De son côté, Marco Chiudinelli n’a pas réussi l’exploit de sa carrière et Davydenko n’a (malheureusement) pas triché… Comme à Gstaad où il avait raté deux balles de match au premier tour, le Bâlois pourra nourrir de légitimes regrets. Deux balles de 5-3 dans la première manche, un jeu de service pour conclure la deuxième à 5-3 et deux balles de set à 5-4 dans la troisième : Chiudinelli a été frappé par le syndrome Wawrinka ! Soit le bras qui tremble au moment de conclure, le ventre qui se noue et la sale impression de se transformer en Marco Streller au moment de tirer un pénalty… Il se consolera en regardant son classement ATP la semaine prochaine et, surtout, en se disant qu’il a quasiment fait jeu égal avec le numéro 8 mondial.

Chez les gazelles, l’hécatombe continue… Exit Sharapova et surtout, exit Venus Williams ! Pour mon plus grand plaisir, l’Américaine s’est fait sortir par la revenante Kim Clijsters qui, faut-il le rappeler, a arrêté le tennis pendant 2 ans et dispute à New York son deuxième tournoi depuis son come-back… Bref, pas besoin d’un plus long discours pour expliquer le malaise du tennis féminin. Entre le haut du tableau qui est aussi fourni que le soutien-gorge de Henin, la numéro 1 mondiale qui ne sait plus jouer, la gamine de 17 ans qui fait peur à tout le monde et l'élimination des rares joueuses avec un brin de charisme, ce sport fera bientôt autant de peine que Hans-Rudolf Merz et Micheline Calmy-Rey réunis.

Allez, tous devant la télé pour le huitième de finale de Rodgeur et vivement ces futurs gros chocs !