Cocorico à Wimbledon !

Trois jours que je suis de retour à Londres et je déprime déjà… Franchement je le dis haut et fort, autant j’adore Paris, autant je déteste Londres ! Je pensais pouvoir me réconcilier avec cette ville cette semaine, mais rien à faire. La vie est hors de prix, la bouffe est infecte et puis bon, soyons honnêtes, la Londonienne n’apprécie pas les grands pins un peu barbus ! Hier soir, après un énième refus de sortir de Pierre-Alain (son dernier coup de folie a été de changer d’hôtel et de réserver une chambre au nom d’Alain Bolomey, il avait peur que les fans le repèrent…), j’ai appelé Senderos et Djourou, mes potes genevois ! Johan ne voulait pas sortir, il jouait à la Playstation avec des potes…

Philippe lui a accepté de m’accompagner… Je ne veux pas être mauvaise langue mais bon, Londres avec Philippe Senderos, ce n’est pas tout à fait le même Londres qu’avec David Bowie, si tu vois ce que je veux dire ! Autant te dire qu’on n’a pas fini dans un club select ou un resto branché, mais dans le pub du coin rempli de supporters de foot ! Evidemment, pas une coquine à l’horizon, une musique à te rendre sourd et pour couronner le tout, il y avait un enterrement de vie de garçon ! 20 mecs habillés en infirmières, tous plus ronds les uns que les autres, à brailler du «God Save the Queen» à tout va et à rouler des pèles aux Anglaises d'un mètre soixante, le ventre à l'air et la minijupe à dégoûter un prisonnier ! Bref, j’ai vite pété les plombs là-dedans ! Retour à l’hôtel à 1 heure en jurant de ne plus appeler Philippe pour sortir !

Pffrrr... Et cette pluie incessante qui pourrit les journées depuis le début de la quinzaine… 20 minutes de match, une heure de pluie, 20 minutes de pluie, une heure de match… Largement de quoi devenir fou. Je ne sais pas comment les joueurs tiennent. A force de rester cloîtrés dans les vestiaires à longueur de journée, ils vont finir pas se bouffer entre eux. D'ailleurs, au milieu de tous ces fauves en cage, on se croirait bientôt dans le vestiaire du Servette Hockey Club au niveau de l'odeur… Bref, là aussi on est loin du club select !

Et alors qu'il fait beau en fin de journée, que tu te réjouis de voir un joli petit match, tu dois te taper Williams - Sharapova, deux joueuses aussi élégantes que des chars d'assaut et aussi bruyantes que 120 gamins en course d'école dans le MOB un jour de juin… Bref, tu mets Laure Manaudou là au milieu épaule contre épaule, et à trois elles font la largeur du court !

Mais bon, gardons le moral, on a eu droit à une magnifique journée de tennis aujourd’hui. Chez les hommes, les trois favoris ont passé : Nadal a impressionné, Rodgeur a souffert et Djokovic a été héroïque. Quelle bataille contre Baghdatis ! Si la pluie a pourri cette cuvée 2007, le spectacle a été au rendez-vous. Et ce n’est pas fini, les demi-finales s’annoncent somptueuses avec un Djokovic – Nadal et un Rodgeur – Roddick, à moins que Gasquet ne crée la sensation, ce qui n'est pas impossible ! Chez les lanceuses de poids, ce sera Williams – Bartoli. Oui oui, tu as bien entendu, Bar - to - li, dit le «mètre cube» ! J'y crois pas. Et moi qui me foutais de la gueule des Français... je vais bien me faire allumer !