Même si je ne suis pas un fan de tennis féminin, j’ai accepté l’invitation des organisateurs du tournoi de Zurich pour assister à la finale de dimanche après-midi. Pour être franc, je n’aurais jamais traversé la Suisse si la finale était Mauresmo - Clijsters. Mais en l’occurrence, c’était Hantuchova - Sharapova. C'est un tout autre tennis, si tu vois ce que je veux dire…
Le match était sympa mais sans plus. Heureusement qu’ils servaient du champagne à gogo dans les loges, car avec les hurlements incessants de Sharapova, j’aurais chopé une migraine après 3 jeux sans le Laurent Perrier rosé. Celle-la, si elle crie aussi fort dans sa chambre à coucher que sur un court, elle a intérêt à se trouver une grande maison au fin fond de la Sibérie ! Franchement, entre vivre en collocation avec Sharapova et partager la roulotte de Jean-Marc Richard, je choisis la seconde option sans hésiter !
Comme tu le sais, c’est la castafiore de Russie qui a gagné. J’étais déçu pour Hantuchova, j’ai toujours eu un petit faible pour elle. Son problème ou plutôt mon problème avec elle, c’est qu’elle est carrément inapprochable dans les soirées de gala d’après-tournoi. A 5 mètres d’elle t’es dans la zone rouge, à 2 mètres t'es dans la zone d’alerte et à 1 mètre t’es considéré comme un kamikaze et trois cerbères te demandent de dégager sur le champ. Et faut les voir les gardes du corps slovaques d'Hantuchova... Quand ils commencent à retrousser les manches de leur chemise et à t'hurler dessus avec leur haleine de cheval, tu laisses tout de suite tomber !
Finalement j’ai pris le train pour rentrer chez moi vers 20 heures, j’étais tellement rond que je me suis endormi dans le wagon restaurant... Quand je me suis fait réveiller à 1 heure du mat' par le contrôleur, j’étais à la gare de Brigue ! Putain le con, non seulement je me suis endormi durant le trajet, mais en plus j’avais pris le mauvais train ! Quel naze ! Et surtout quelle galère... Brigue un dimanche soir, c’est une incitation à s’ouvrir les veines ! Pas un restaurant pour te servir un steak, pas un bar pour boire une dernière chope, même pas un cabaret d’ouvert, bref, je n'ai croisé que la réceptionniste de l'hôtel de la gare... et là autant te dire que même Davenport à la sortie du court après 3 sets d’effort est plus accueillante… Heureusement, elle m’a quand même trouvé une chambre dans son hôtel de passe : une piaule minable sans chauffage ni salle de bains, je te jure, j’ai vite oublié les jambes d’Hantuchova et le goût du Laurent Perrier !