29.10.06

Enfin maître chez lui !

C’est bon, il l’a eu ! Rodgeur a enfin gagné le tournoi de Bâle ! Il a vaincu le signe indien. J’étais bien sûr à Saint-Jacques pour la finale mais je me suis contenté de boire de l'Henniez verte. Après ma mésaventure de dimanche dernier, je ne voulais pas prendre un train pour Strasbourg ou Düsseldorf ! Rodgeur a fait un festival face à Gonzalez, le maître nous a de nouveau époustouflé ! A la remise du trophée, il a annoncé au micro qu’il offrait la pizza à tous les ramasseurs de balle. Sympa le Rodgeur, beau geste. De mon côté j’avais tenté d’emmener les ramasseurs de balle au cabaret lorsque j’avais gagné le tournoi de Moscou. Le problème c’est qu’à l’entrée, ils n’avaient pas voulu les laisser passer… Et pourtant Kafelnikov connaissait bien le patron vu qu'il était son meilleur client !

Stan a lui aussi assuré. Je suis content pour lui, il fera bientôt son entrée dans le Top 30, il le mérite. En demi-finale face à Gonzalez, il n’a rien pu faire... Il faut dire que ça ne l’arrangeait pas de jouer le dimanche : il y avait la soirée Halloween au MAD samedi soir et il avait déjà préparé son déguisement avec les frères Zavialoff et Ihlam ! Allez je rigole Stan, on compte sur toi pour les 3 points contre l'Espagne !

25.10.06

Un après-midi à Zurich et une nuit à Brigue…

Même si je ne suis pas un fan de tennis féminin, j’ai accepté l’invitation des organisateurs du tournoi de Zurich pour assister à la finale de dimanche après-midi. Pour être franc, je n’aurais jamais traversé la Suisse si la finale était Mauresmo - Clijsters. Mais en l’occurrence, c’était Hantuchova - Sharapova. C'est un tout autre tennis, si tu vois ce que je veux dire…

Le match était sympa mais sans plus. Heureusement qu’ils servaient du champagne à gogo dans les loges, car avec les hurlements incessants de Sharapova, j’aurais chopé une migraine après 3 jeux sans le Laurent Perrier rosé. Celle-la, si elle crie aussi fort dans sa chambre à coucher que sur un court, elle a intérêt à se trouver une grande maison au fin fond de la Sibérie ! Franchement, entre vivre en collocation avec Sharapova et partager la roulotte de Jean-Marc Richard, je choisis la seconde option sans hésiter !

Comme tu le sais, c’est la castafiore de Russie qui a gagné. J’étais déçu pour Hantuchova, j’ai toujours eu un petit faible pour elle. Son problème ou plutôt mon problème avec elle, c’est qu’elle est carrément inapprochable dans les soirées de gala d’après-tournoi. A 5 mètres d’elle t’es dans la zone rouge, à 2 mètres t'es dans la zone d’alerte et à 1 mètre t’es considéré comme un kamikaze et trois cerbères te demandent de dégager sur le champ. Et faut les voir les gardes du corps slovaques d'Hantuchova... Quand ils commencent à retrousser les manches de leur chemise et à t'hurler dessus avec leur haleine de cheval, tu laisses tout de suite tomber !

Finalement j’ai pris le train pour rentrer chez moi vers 20 heures, j’étais tellement rond que je me suis endormi dans le wagon restaurant... Quand je me suis fait réveiller à 1 heure du mat' par le contrôleur, j’étais à la gare de Brigue ! Putain le con, non seulement je me suis endormi durant le trajet, mais en plus j’avais pris le mauvais train ! Quel naze ! Et surtout quelle galère... Brigue un dimanche soir, c’est une incitation à s’ouvrir les veines ! Pas un restaurant pour te servir un steak, pas un bar pour boire une dernière chope, même pas un cabaret d’ouvert, bref, je n'ai croisé que la réceptionniste de l'hôtel de la gare... et là autant te dire que même Davenport à la sortie du court après 3 sets d’effort est plus accueillante… Heureusement, elle m’a quand même trouvé une chambre dans son hôtel de passe : une piaule minable sans chauffage ni salle de bains, je te jure, j’ai vite oublié les jambes d’Hantuchova et le goût du Laurent Perrier !

12.10.06

De ma grand-mère à Rodgeur...

Tu as lu les journaux ces derniers temps ? Tu as donc vu la nouvelle pub de Rodgeur ?!?! Mais quel est le salaud qui a pu faire un truc pareil ? Comme dirait Coluche : "Tu me donneras l'adresse de ton coiffeur !"

Le responsable du brushing de Rodgeur sur cette photo mérite un procès pour atteinte à la personne. Même Dave, après deux heures de concert sur le plateau de la Star Ac', a la frange plus adaptée.
Mais le pire dans cette pub, c'est que le coiffeur était peut-être le plus inspiré de la bande de clowns qui a osé produire ça. En plus de l'adresse du coiffeur, tu me donneras celle du tailleur et du photographe ! Je n'ai pas osé regarder le making-of de la pub, je suis sûr qu'on pourrait produire le prochain album "les bidochons passent le SAWI" !

Tu me diras que la chemise en satin à la Aldo Maccione colle au brushing du look du bon Napolitain qu'ils lui ont fait. Bref, la dernière fois que j'ai vu une pub aussi ridicule, c'était Martina Hingis à côté de sa machine à laver ou la Gilliéron chez Pouly !

Franchement, j'avais l'air très con dans ma pub pour la San Pellegrino à l'époque, je me réconforte de voir que dix ans plus tard, nos "créatifs" sont toujours aussi mauvais !

Et puis bon, ce que je ne comprends pas, c'est la marque... Jura ! C'est bien le logo que j'ai vu l'autre jour en vidant l'appart de mon arrière grand-mère décédée ? Je ne me souviens d'ailleurs plus s'il figurait sur la planche à repasser ou sur le fer. J'ai appris ce jour-là en discutant avec ma tante Aline à la verrée, que Jura est à la ménagère des années soixante ce que Rolex est aux montres : le sommet du luxe !

Bref, je suis quand même étonné que Mirka ait laissé passer ça. Et Rodg mon pote, sûr que je ne t'en veux pas. Mais à l'avenir je te demanderais juste de choisir un peu mieux tes sponsors : un gars comme toi mérite Nike, Wilson ou Rolex ! Jura est à la machine à café ce que Slazenger est aux raquettes de tennis : une marque d'un autre temps ! Allez Rodgeur, laisse Heinz Günthard faire les pubs pour Jura et occupe-toi plutôt de Nespresso !

8.10.06

Yannick, Arnaud, Mickaël et les autres...

Je constate avec plaisir que les Français sont nombreux à me lire ! Je les ai toujours bien aimés les Frousiens. Tout d’abord parce qu’on parle la même langue… Je dois avouer que parler anglais avec les Argentins et leur accent incompréhensible, ou tenter de causer en allemand avec Thomas Muster et Horst Skoff, ça ne m’a jamais franchement motivé. Et les tennismen français, c’est surtout de sacrés secoués, dans le bon sens du terme évidemment. Le surnom d’Arnaud Clément sur le circuit c’est l’éponge ! Il est capable de boire des litres et des litres ! Tu aurais dû le voir à Lausanne après la victoire de la France en Coupe Davis... Ce soir-là, on aurait pu distiller sa transpiration et en faire une eau de vie. Mickaël Llodra c’est tout l’inverse, il ne supporte pas l’alcool, il a autant d'enzymes qu'un playmobil ! Après deux bières il commence à décrocher les boutons de sa chemise, et quand on passe à la vodka il est carrément à torse nu ! Bref, tu te croirais en balade avec Keanu Reaves ! Le seul qui m’énerve chez nos voisins tricolores, c’est Guy Forget. Lui avec ses théories de docteur et son style de gendre idéal, je ne le supporte pas. D’ailleurs ce n’est pas pour rien qu’il jouait le double avec Jakob Hlasek : ils étaient faits pour s’entendre ces deux-là. Forget et Hlasek en tournoi, c’était le match, la douche, la partie de scrabble et au lit à 21 heures ! Avec Goran, on allait parfois les réveiller en rentrant de boîte à 6 heures du mat’, les mecs devenaient fous de rage ! Un matin à Moscou, Forget était tellement énervé qu’il est sorti de sa chambre en slip kangourou, sa raquette à la main, et nous a poursuivi dans tout l’hôtel. Les responsables de la sécurité ne l’ont pas reconnu et l’ont pris pour un débile mental. Ils se sont jetés sur lui et l’ont roué de coups… Forget avait eu tellement mal qu’il avait dû abandonner le lendemain… Qu’est-ce qu’on avait ri avec Goran.

Mais s’il y en a un que je remercie par dessus tout et à qui je dois beaucoup, c’est Yannick Noah. Je n’ai jamais aussi bien supporté mes défaites qu’avec son herbe, je ne sais pas d’où il ramenait ça ! Même après avoir pris deux roues au premier tour du tournoi de Kitzbühel, tu oubliais la défaite après deux taffes. Ma carrière eût été beaucoup plus difficile moralement sans son matos, donc merci Yannick ! Une chose est sûre : s’il avait mis autant de précision et d’application dans ses volées que dans la façon de rouler ses joints, il aurait été numéro 1 mondial pendant de longues semaines !